Cela fait déjà plus de 600 jours depuis que la cité de Bunagana, dans le territoire de Rutshuru en province du Nord-Kivu est sous occupation des combattants du M23 soutenus par le Rwanda. La question a occupé une bonne place lors du briefing presse de ce mardi 6 février co-animé par le Ministre de la Communication et Médias, porte-parole du Gouvernement Patrick Muyaya et le porte parole de l’armée congolaise Général Sylvain Bomusa.
Répondant à la question d’un journaliste sur ce que pense le gouvernement sur cette occupation pendant plus d’une année durant, Patrick Muyaya a laissé entendre que le gouvernement comprend l’attitude des congolais. « Nous comprenons évidemment l’impatience et la colère des Congolais parce que nous avons tous ensemble besoin de vivre avec notre pays réunifié », a-t-il dit.
Le porte-parole du gouvernement a fait savoir, en sus, que ce que le Congo connait actuellement est une guerre de survie pour Kigali. « Mais faudrait-il que je vous rappelle que cette guerre pour le Rwanda est une guerre de survie parce qu’en réalité le modèle économique rwandais a été établi par le pillage systématique de l’Est du Congo. Il est clair que nous ne tolérerons plus aucune forme de pillage et que des mesures ont été prises pour contenir tout ça. La meilleure riposte qui a été trouvée de l’autre côté, c’est de faire la guerre », a-t-il ajouté.
Les autorités de Kinshasa réitère leur engagement sur plusieurs fronts pour faire taire les armes dans la partie orientale de la République démocratique du Congo. Au nombre de ces fronts il y a le terrain diplomatique avec les processus de Luanda et de Nairobi, ajouter à cela la solution qu’essaie d’apporter la mission de la SADC qui vient d’être déployée au Nord-Kivu. Mais le porte-parole du gouvernement est conscient que le front diplomatique prend du temps. En plus, il y a aussi l’engagement de Kinshasa sur le front « militaire, sur le front judiciaire, sur le front économique » a laissé entendre P. Muyaya.
Emille Kayomba