Pour le Président de la République démocratique du Congo Félix Tshisekedi tout est clair : « l’accélération du retrait de la MONUSCO devient une nécessité impérieuse. » il l’a déclaré lors de son discours du haut de la tribune de la 78è Assemblée Générale des Nations Unies ce mercredi 20 septembre 2023. C’est de cette manière que les dirigeants de la RDC entrevoient cette question du processus de retrait de la Mission onusienne qui a déjà près de 25 années de présence sur le sol congolais.
A en croire Félix Tshisekedi, il est temps pour le Congo-Kinshasa « d’explorer de nouveaux mécanismes de collaboration stratégique avec les Nations Unies, d’avantage en phase avec nos réalités actuelles. C’est pourquoi en ma qualité de garant constitutionnel de l’intégralité territoriale de la souveraineté et de l’indépendance de mon pays, de la bonne tenue de notre nation ainsi que du bien-être de nos concitoyens, j’ai instruit le gouvernement de la République, d’entamer les discussions avec les autorités onusiennes, pour un retrait accéléré de la MONUSCO de la RDC, en ramenant le début de ce retrait progressif de décembre 2024 à décembre 2023, » a-t-il déclaré.
Kinshasa est déterminé à accélérer ce processus décidé en 2018, dont le plan de transition a été adopté en 2021 de commun accord avec la MONUSCO. La volonté de la RDC d’acceler ce retrait progressif a été exprimée au conseil de sécurité des Nations Unies à travers un courrier du gouvernement, sous instruction du Chef de l’Etat, en date du 01 septembre 2023.
La cohabitation entre la population congolaise, particulièrement dans la partie orientale devient de plus en plus intenable. Déjà le pays enregistre plusieurs manifestations des populations qui jugent inefficace l’action de la MONUSCO, notamment celle du juillet 2022 avec ses plus de 30 morts et celui du 30 août dernier à Goma causant 57 morts.
Emille Kayomba