Le 8 janvier 1996, près de 400 personnes perdaient la vie à Kinshasa dans un dramatique crash d’avion. Depuis 26 ans, toute la lumière a été faite sur le crash de l’avion Antonov An-32B au marché Type k jusqu’à ce jour porteur d’une histoire sombre. Bien des années après, la population ressens encore l’impact de ce crash unique de cet engin russe surchargé en poids au décollage, sortie de piste pour poursuivre dans son élan sa course sur le marché.
Ce lieu de négoce était bondé de monde en cette journée, vendeurs, acheteurs et passants tous mêlés dans cette masse immense sans imaginer ce rendez-vous dramatique qui occasionna un véritable carnage. Des dégâts humains et matériels, plusieurs sources évoquent le nombre des victimes autour de 225 à 348 morts et 500 blessés. Un article de presse publié le 10 janvier 1996 dans le journal le Monde note qu’il y a eu 250 pertes en vies humaines et un nombre indéterminé des blessés. Une catastrophe aérienne, l’un des pires que l’Afrique a connu, le plus grave accident de l’aviation civile par le nombre de victimes mortelles au sol, des non-passagers.
Cette même source parle de la fuite de 2 membres de l’équipage, un ukrainien et un congolais (zaïrois) suite aux tentatives de lynchage de la population, mais aussi de quatre membres du même équipage légèrement blessés que la police a sauvé de justesse de la colère populaire.
Contrairement au document de vol qui reprenait un nombre de 16 passagers et 6 membres de l’équipage dont tous ont survécu, mais aussi 2,7 tonnes des denrées alimentaires en fret, plusieurs analystes pendant qu’il y aurait plus que ça. Les soupçons de transport des munitions de guerre à destination de l’Angola pour l’UNITA, alors que le pays était en guerre civile étaient aussi répandus.
26 ans passés, le marché n’est pas délocalisé comme prévu. Seule la direction de décollage des avions sur la piste a changé, n’allant plus vers le marché, mais vers le sens contraire en direction du fleuve Congo, en passant en survol le port Baramoto.
La Rédaction