Fiston Mwanza Mujila immortalisé à la bibliothèque de la délégation Wallonie-Bruxelles de Kinshasa
Kinshasa reçoit la 8 ème fête du livre de Kinshasa du 1 au 20 février 2022. Au programme, bien d’activités sont inscrites, notamment, l’atelier d’écriture animé par Paul Kawczak avec la transmission des différentes techniques de construction d’un roman.
Un échange des ecrivaines, Mweya Tol’Ande Elisabeth, Judith Kaluaji Kashita et Celena Ngoy et les participants à cette journée festive du livre ; et enfin, « Je dis critique« , une tradition que l’Association des Jeunes Écrivains du Congo a consacré pour porter les critiques sur une œuvre littéraire, et cela pour amélioration desdits auteurs. Cette fois-ci, il est organisé dans la bibliothèque de la délégation Wallonie-Bruxelles de Kinshasa avec la participation du critique littéraire et de l’auto-biographe Jules Shungu Wembadio, dit Papa Wemba, avec l’oeuvre littéraire au menu « La danse du vilain » de Fiston Mwanza Mujila ; sous la modération de Richard Ali, responsable de la bibliothèque de la délégation Wallonie-Bruxelles de Kinshasa.
Échange: « Des femmes et des livres »
Cet échange a tourné autour de la vie des femmes dans le domaine de la littérature. Bien de questions ont été posées : quelles sont les difficultés rencontrées dans le parcours?, La plume nourrit-elle son homme?
Pour ces femmes, la vie est un combat. Il faut batailler tous les jours pour conquérir sa place et s’affermir. Dame Elisabeth Mweya Tol’Ande a, pour sa part, conté ses amourettes aussi vraies et sensuelles que par des mots, des phrases, des proses, des vers,… avec son Ferdinand, indéniable personnage de sa vie. A côté de tout ça, cette dame de la littérature, immortalisée comme André Yoka Lye Mudaba, Pie Tshibanda, a aussi prodigué des sages conseils à la hauteur de son âge aux écrivains présents dans la bibliothèque.
Je dis critique spécial
Jean-Pierre Ilopi a eu du mal à trouver un seul pou dans les cheveux de Fiston Mwanza Mujila. Critique du jour, le biographe attitré de Papa Wemba a remué la pratique et guide linguistique maisen vain. Ce « je dis critique » a seulement regorgé des critiques positives à l’endroit de « La danse du vilain« .Couronné de bien des prix, dont la médaille d’orr de littérature aux VIème Jeux de la Francophonie à Beyrouth en 2009 et le Prix de littérature de la ville de Graz en 2014 où il réside en Autriche, ce polyglotte, artiste prolifique, valse avec les mots épicés du jazz et de la rumba, sopoudrés de ndombolo à la Kila-Mogrosso allant de la poésie au théâtre en passant par le roman avec une liberté très accentuée.
Prendre place au panthéon aux côtés de Yoka
Après l’exercice de la critique, les convives ont pris part à la cérémonie d’immortalisation de Sieur Mwanza Mujila dans la bibliothèque de la délégation Wallonie-Bruxelles de Kinshasa avec un tableau peint en son honneur installé dans une de réserves du Livre de Kinshasa. Et cela, avec Richard Ali en larmes sous l’émotion, il lance: « Ce rêve, cher Fiston, nous l’avons imaginé plusieurs fois avec ferveur, aujourd’hui une réalité, cher frère! » Et ce, en présence de la déléguée que cet événement a pris corps.
Junior NZEZA