Pour vivre à Goma, il faut absolument vous adapter à l’environnement, en effet, si on peut se réjouir de son climat tempéré tropical, de l’élevage bovin, avec l’une des meilleures viande de bœuf du monde, des vaches qui produisent du lait de très bonne qualité, en abondance, du fromage d’une exquise réputation à travers le monde, sa charcuterie d’une succulente finesse, sans oublier son agriculture exceptionnelle avec les pommes de terre, ses haricots, ses légumes et les fruits, tout cela à portée de n’importe quelle bourse, il faut aussi apprendre à vivre avec le volcan Nyiragongo qui fait toujours des menaces sur la ville et ses habitants.
Alors que des centaines de personnes sont encore traumatisées par les effets de la dernière éruption volcanique du Nyiragongo, dont certains se retrouvent encore sans maisons, ni biens, le volcan calmé, envoyait, il y a encore quelques jours, par son foyer principal, obligeant les gens d’éviter de cuisiner dehors, de porter un masque pour éviter de tomber malade, et de laver soigneusement ses aliments avant de les cuire, surtout quand il s’agit des légumes.
Les gomatraciens sont donc toujours conviés à la vigilance et à la prudence, afin d’éviter des mauvaises surprises qui peuvent surgir à tout moment, soit avec des tremblements de terre, des menaces d’une éruption lacustre qui propulserait le gaz carbonique contenu dans le lac, dans les airs, au risque de tuer des milliers de personnes.
Les plus avisés commencent la journée par observer la couleur des drapelets qui signalent aux habitants, l’état du volcan, la couleur rouge signifiant l’imminence d’une éruption, la couleur verte indiquant le calme de la montagne de feu et le jaune appelant à la vigilance toute la population de la ville et ses environs. C’est cela Goma, ville riche, mais dangereuse.
Pascal Hamici