En prélude de la Journée internationale de l’écrivain africain célébrée au mois de novembre, la rédaction est allée à la rencontre de l’écrivain Alpha Sangamay pour parler de la vie d’écrivain.
« La littérature congolaise a connu une léthargie. Mais, maintenant, elle s’éveille avec la grande rentrée littéraire organisée par la Délégation Wallonie-Bruxelles de Kinshasa sur la Place des artistes au croisement des avenues Kasa-Vubu et Victoire. La littérature congolaise a connu une baisse très remarquée à cause d’un manque des consommateurs des livres, des œuvres littéraires. Beaucoup d’écrivains étaient découragés, car faute de consommation littéraire, pas d’argent, donc, pas de moyens de subsistance pour l’écrivain ». Déplore Alpha Sangamay, écrivain à plusieurs casquettes. Un enseignant de plus de trente ans de carrière, qui a fait onze écoles conventionnées catholiques, dans huit communes de la ville de Kinshasa. Et cela, en partant du Collège Notre Dame du Congo en passant par l’Institut Notre Dame de Fatima de la Gombe et, aujourd’hui, au Collège II Abbé Loya à Ngiri-Ngiri.
En étant soit intendant soit directeur de discipline qu’il est jusqu’à ce jour, pour l’enseignement secondaire. Et au supérieur, où il est chef des travaux à l’Institut supérieur de gestion de Macampagne.
Auteur de 25 ouvrages, « Le guide pratique de la discipline à l’école et en famille : Démarche rationnelle pour un encadrement équilibré de la jeunesse en vue d’une citoyenneté responsable » est son tout premier bouquin qui l’a propulsé. Ce livre est suivi de » Mes cent premières pensées », « Trois vies de l’enfant », « Le changement des mentalités, idéologie de l’ANDECIRC », qui sont, les ouvrages confirmés de sa plume.
Sous d’autres cieux, la culture est non seulement une source génératrice des recettes, mais aussi un moteur qui véhicule la grandeur de l’État.
« La littérature vend l’image d’une Nation. L’État congolais doit avoir un œil regardant pour rapprocher la République démocratique du Congo des autres États du monde, en commençant par ceux d’Afrique. Je me tourne vers les écrivains, mes collègues, pour les encourager à meubler les vitrines de leurs œuvres littéraires », a insisté l’écrivain Alpha Sangamay. « La publication fait autorité. Vive la Journée internationale de l’écrivain africain », a-t-il conclu.
Junior Nzeza