La vie, dans sa complexité, veut que ce qui est bénéfique à l’homme, lui soit aussi, parfois nuisible. C’est le cas de la pluie, bénédiction pour la production de la terre, afin de nourrir les populations, malédiction, lorsque les flots déferlent sur nos routes et nos maisons pour les casser et les engloutir.
Pour mieux s’en rendre compte, notre équipe est descendue sur un site où les érosions font rage, au point d’avoir fait disparaître routes, maisons, églises et autres écoles. Quand vous descendez la nationale n°1 en allant vers la cité Verte, après avoir dépassé l’entrée du camp Badiadingi, à votre gauche, vous avez l’Église catholique Saint Ignace, et la route en face de l’église, est l’avenue Dumez. C’est à environ 300 mètres en descendant vers le camp militaire que vous verrez la tête de l’érosion, dont les dégâts se comptabilisent comme suit : trois tronçons de route engloutis, quelques maisons, une église, et même, une école.
La cause de cette érosion a commencé par l’afflux des eaux de pluie venues des hauteurs de la Cité Verte, ces eaux n’étant pas canalisées ont emporté des mottes de terres, et des maisons se sont littéralement effondrées, et certaines ont complètement disparu. De la surface au fond de l’érosion, il y a 40 mètres de profondeur. Après des études menées pour s’attaquer à l’érosion, quatre entreprises se sont succédées et actuellement, les travaux avancent, notamment avec la construction d’un collecteur qui va canaliser l’eau, et stabiliser le site de l’érosion pour que les travaux puissent se poursuivre en toute sécurité.
L’accélération de l’érosion est, en fait, venue du bassin en contrebas, en effet, celui-ci, avait vu sa digue cédé et l’eau, en s’échappant a fait le reste. Les ingénieurs ont réaménagé le bassin, dont les eaux se déversent dans la rivière Ekila, un affluent du fleuve Congo, qui, en définitive reçoit toutes ces eaux, mais canalisées.
Les habitants riverains du site, sont à présent quelque peu apaisés, et espèrent que les travaux iront jusqu’au bout, pour éloigner définitivement le danger, afin que les jeunes du quartier n’aillent plus perturber la circulation sur la nationale n°1, sous prétexte d’alerter les autorités, dont certains empruntent cette route chaque jour.
Pascal Hamici