La fin du contentieux électoral pour la législative nationale à la cour constitutionnelle n’augure pas bonne perspective dans le camp Katumbi. Dans une déclaration rendue public ce mardi 27 Février à Kinshasa, les députés nationaux élus sur les listes Ensemble et Avançons – MS, deux regroupements chers à Moïse Katumbi accusent l’Union Sacrée de manœuvrer dans le but de récupérer frauduleusement quelques leurs sièges à cette nouvelle législature. « Force est de constater à ce jour, que l’Union Sacrée qui détient plus de 95 % des députés à l’Assemblée Nationale, s’acharne sur la vingtaine d’élus d’Ensemble et Avançons – MS, dans des procès à la Cour Constitutionnelle, pour récupérer indument les sièges que nous avons difficilement acquis » craignent-ils.
Avec un nombre de 29 sur 477 élus provisoirement par la CENI, ces députés de l’opposition proches de Moïse Katumbi pensent que « les arrêts attendus de la Cour Constitutionnelle statuant sous pression, risquent de consacrer le retour en force du parti-Etat avec une Assemblée Nationale monocolore et instituer ainsi, de fait, la fin d’une démocratie pluraliste ». En attendant le verdict de la haute cour annoncé le 23 Mars 2024, ces députes appellent à l’implication du Président de la République et des juges de la Cour Constitutionnelle « à un dernier sursaut patriotique pour sauver ce qu’ils considèrent comme le reste des acquis de la démocratie à l’Assemblée nationale.»
Faisant d’une pierre deux coups, les députes élus provisoires de MS—Avançons et Ensemble lancent d’abord un appel à la libération des politiciens et journalistes encore sous les verrous tout en dénonçant une restriction de la libre circulation pour Moise Katumbi avant de condamner l’agression Rwandaise sur le sol congolais.
Muamub.