A 48 heures de sa visite dans la région d’Afrique centrale : Gabon, Congo, Angola, République démocratique du Congo, Emmanuel Macron va se prononcer ce lundi 27 février dans la soirée. Il s’agit là d’un discours dans lequel le Chef de l’Etat français va présenter sa politique pour le continent africain, en vue d’un approfondissement de partenariat entre l’Europe, la France et l’Afrique, mais aussi, particulièrement sa vision sur le partenariat entre son pays et le Continent où la France est, dans bien de cas, désapprouvée.

La France est un pays membre influent de l’organisation des Nations Unies, où il siège au Conseil de Sécurité aux côtés de 4 autres puissances : ( les États-Unis d’Amérique, la Russie, la Chine et le Royaume Uni ). La République démocratique du Congo, qui tient à la paix sur l’ensemble de son territoire, profitera de ce passage d’Emmanuel Macron pour essayer de bouger les lignes en sa faveur.
Dans son action diplomatique contre l’activisme du M23 soutenu par le Rwanda dans la partie orientale du pays, Kinshasa formule actuellement des demandes de sanctions contre Kigali, pour plusieurs massacres perpétrés par celui-ci à travers ce groupe armé notamment à Kishishe. Il y a eu aussi de rappeler que c’est la France qui a porté au Cconseil de sécurité, la résolution qui a abouti à la levée du régime de notification dans le processus d’achat d’armes et munitions qui pesait sur la RDC depuis plusieurs années.

Le discours du successeur de François Hollande de ce lundi sera le lieu de dévoiler les objectifs de son voyage dans la sous-région, alors que sur le plan militaire son pays, la France, vient de quitter le Sahel avec l’opération Barkhan, mais aussi le Mali et le Burkina Faso, suite à la volonté des juntes militaires au pouvoir, appuyées par une jeunesse de plus en plus révoltée contre l’action militaire de la France dans ses territoires. Ce sentiment anti-français qui ne cesse de monter d’un cran dans la région, plus particulièrement dans l’Afrique de l’Ouest a fait en sorte qu’il se constate concomitamment l’avancée de la Chine et de la Russie dans le continent.
Emille Kayomba