Le bombardement du site des déplacés de guerre de Mugunga à Goma au Nord-Kivu ce vendredi matin continue à susciter des réactions. Au nombre de ces réactions, il y a également les condamnations « dans les termes les plus forts » de la Mission de l’Organisation des Nations-Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), qui a rendu public un communiqué signé par sa cheffe Bintou Keita. Ces attaques, dit la représentante de la Monusco, ont coûté la vie à plusieurs civils dont au moins six enfants et blessé de nombreux autres. Le bilan plus avancé vient de la Belgique par le Président Tshisekedi, qui a parlé de 14 morts, lors de sa rencontre avec les congolais vivant en Belgique vendredi soir.
« La Cheffe de la MONUSCO présente ses condoléances aux familles des victimes et souhaite un prompt rétablissement aux blessés. Mme Bintou Keita dénonce cette escalade de violence aveugle contre les civils dans le Nord-Kivu et rappelle à toutes les parties au conflit leurs obligations, en vertu du droit international, de protéger et préserver la vie des populations civiles en toutes circonstances » peut-on lire dans ce communiqué.
Elle a ainsi appelé les autorités congolaises à prendre toutes les mesures nécessaires pour traduire en justice les auteurs de ces actes odieux qui sont une violation flagrante des droits de l’homme et du droit international humanitaire et, peuvent constituer un crime de guerre. Bintou Keita appelle également les parties aux conflits à garantir le caractère civil de l’ensemble des sites de personnes déplacées et à prendre les mesures idoines afin de réduire les risques pesant sur la protection des civils et de maintenir l’accès humanitaire.
La MONUSCO a aussi invité les groupes armés à adherer au programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation (P- DDRCS), réitérant à cet effet l’appel du Secrétaire Général de l’ONU.
mille Kayomba