Alors que la candidature de l’un de ses membres, Serge Bahati, à la Questure de l’Assemblée nationale a été critiquée de népotisme et de non respect de l’équilibre géopolitique, le regroupement politique AFDC-A vient de rendre publique la décision de son remplacement par Chimène Polipoli ressortissante de Malemba Nkulu, dans le Haut-Lomami comme candidate de l’Union sacrée. La décision signée par Modeste Bahati Lukwebo a été transmise au bureau de l’Assemblée dans une correspondance du 13 mai dernier.
« J’ai l’honneur de porter à votre connaissance que dans le cadre de la répartition des postes revenant à la Majorité parlementaire, il a été attribué à notre Regroupement AFDC-A la candidature au poste de Questeur de l’Assemblée Nationale. Restant strictement dans cette logique, notre regroupement a décidé d’aligner la candidate Polipoli Lunda Chimène, élue de Malemba-Nkulu dans la Province du Haut-Lomami sur la liste AFDC-A en remplacement du candidat Bahati Maygende Serge élu de Kabare au Sud-Kivu. Cette substitution reste conforme à l’esprit et à la lettre du Règlement Intérieur de l’Assemblée Nationale, plus spécialement en ses articles 25, 26 et 27 », peut on lire.
Pendant ce temps Serge Bahati avait aussi déposé sa candidature en même date que cette décision a été prise par son regroupement. Est-ce un entêtement ou un problème administratif au sein de cette formation politique ? C’est le temps qui donnera la vrai version. Un groupe de députés nationaux s’est enflammé le weekend dernier, après que le présidium de l’Union sacrée ait rendu public son ticket pour le bureau définitif de l’Assemblée nationale. Parmi les noms qui fâchent, entre autres celui de Serge Bahati qui est du Sud-Kivu, même province que le candidat président Vital Kamerhe désigné à l’issue des primaires. Il faut signaler qu’il est aussi le fils biologique de Bahati Lukwebo, membre du présidium.
De plus, il y a le nom de Caroline Bemba au poste de Questeur adjoint, car non seulement elle a des alliances familiales avec un autre membre du Présidium, Jean-Pierre Bemba, selon les informations du palais du peuple, mais aussi elle est ressortissante du grand-Equateur, au même titre que Jacques Njoli, candindat au poste de rapporteur. Ces députés nationaux qui dénoncent ces actes de népotisme et de déséquilibre dans les provinces sont visiblement en fronde contre certains chefs hiérarchiques de cette famille politique du chef de l’Etat, l’Union sacrée, et n’attendent que le 18 mai prochain, jour de l’élection des membres du bureau définitif et leur installation, pour décider de leur institution.
Emilie Kayomba