La journée de ce lundi 13 mai a été l’une de plus mouvementées au palais du peuple siège de l’Assemblée nationale de la République démocratique du Congo. A la base, les dépôts des candidatures pour la constitution du bureau définitif de la chambre basse du parlement. Plusieurs candidats ont déposé leurs dossiers de candidature, le cas le Vital Kamerhe comme candidat unique de la coalition majoritaire au parlement, l’Union sacrée de la Nation à la présidencede de la chambre basse.

En effet, pour d’autres postes, cette famille politique du président Tshisekedi a du mal à s’accorder. Notamment la candidature de Christophe Mboso décidée par le présidium de l’Union Sacrée ce weekend au poste de 2e vice-président de l’Assemblée nationale, lui qui a fait plus de 3 années à sa tête comme président lors de la législature passée. C’est dans ces mécontentements que l’autre regroupement de cette majorité, l’AAAP, a déposé pour son compte la candidature d’Antipas Mbusa Nyamwisi, ministre d’Etat sortant en charge de la Coopération internationale. L’élu de Butembo a décidé d’aller au front contre un de 6 membres du présidium de l’USN.
Sur les sept (7) postes du bureau de l’Assemblée nationale, un seul est réservé à l’opposition. Après les élections de décembre 2023, le parti qui a raflé plus de sièges dans l’opposition c’est Ensemble pour la République de Moïse Katumbi, avec 23 élus. Ce qui fait que, selon plusieurs affirmations, la place de rapporteur adjoint lui est réservée. Contre toute attente, Constant Mutamba du regroupement de l’opposition DYPRO qui a moins de 5 sièges, a postulé pour ce même poste.

De plus, il y a des candidatures qui ont fait l’objet des vives contestations pour déséquilibre géopolitique et népotisme. C’est le cas de Serge Bahati qui partage la même province que Vital Kamerhe et Caroline Bemba et Jacques Ndjoli du grand Équateur. Malgré tout, tous ces députés nationaux ont déposé leurs dossiers de candidature. Au delà des considérations susmentionnées, il y a lieu de constater que la classe politique congolaise qui est déjà très clivante, a du mal à se mettre d’accord même quand on est de la même obédience.
Emille Kayomba