En République démocratique du Congo, entre potentialites et ressources naturelles et développement , il s’observe depuis bien d’années un paradoxe criant. Qu’est ce qui serait bien à la base de cet écart. Plusieurs facteurs sont épinglées notamment la mauvaise gestion de ces ressources, la faible capacité en transformation, la convoitise de ces ressources à la base de plusieurs conflits, l’exploitation illicite des minerais à la base des violations massives de droits de l’homme, ce dernier est un mal qui perdure depuis des années.
Il fallait bien stopper cette hémorragie quand bien même irréalisable à court terme. Le Chef de l’Etat avait pour autant décidé d’intensifier la coopération avec certains pays ayant déjà expérimenté l’industrie minière a travers différents accords commerciaux. Si la première tentative avec le Rwanda n’a pas abouti. La deuxième avec les Émirats-Arabes-Unis est prometteuse. Les deux pays ont conclu un accord pour capter toute la production de l’or issu de la production artisanale et exporter environ 15 tonnes l’an.
C’est peut-être le début d’une nouvelle ère qui mettra en place une chaîne des valeurs en vue de lutter contre le trafic illicite parfois au prix de sang des congolais. Ceci n’est pas la seule stratégie mise en place pour valoriser les ressources naturelles en RDC, l’on se souviendra également des appels d’offres des blocs pétroliers et gaziers et bien d’autres accords signés pour permettre au pays de tirer réellement profit des richesses de son sol et sous sol. La fuite des capitaux dans ce secteur pourrait être étouffée et la RDC pourrait accroître son influence sur la scène internationale.
En dépit d’un bon spectaculaire connu sur le marché congolais dans le secteur minier, le plus grand défi reste de développer une chaîne de valeur dans l’industrie minière et exporter les ressources déjà transformées sur place. Reconnu comme premier producteur du cuivre en Afrique, 1er fournisseur du cobalt au monde, le pays est en deçà des prévisions en terme des revenus que devraient générer le secteur. La RDC pense ainsi implanter sur son territoire la première usine de fabrication des batteries électriques, ce sera un véritable fer de lance de l’industrialisation des ressources naturelles, le réel défi reste celui de l’amélioration en urgence dans la chaîne d’approvisionnement afin de tirer profit des opportunités offertes par la transition énergétiques.
L’une des resources, composantes indispensables dans la fabrication des batteries électriques, est le le lithium dont le pays possède l’une des plus grandes réserves inexploitée au monde. Un marché qui suscite de l’espoir si et seulement si la RDC s’y lance dans l’optique d’industrialisation. Une adaption qui déclenchera le développement des communautés environnantes des milieux d exploitations. Même si l’Etat n’a pas toutes les cartes en main pour endiguer le trafic illicite de ses minerais qui revêt parfois un caractère criminel, les réformes profondes sont essentielles pour valoriser ce secteur sont essentielles.
La transparence surtout dans certains accords signés avec d’autres pays est vivement souhaité par certains observateurs pour ne pas enfoncer le pays dans les mains de ceux qui convoitent ces richesses.
Feza Mika