Devant les députés nationaux, ce mercredi 30 mars 2022, le Vice-premier ministre en charge de l’intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumier dit avoir initié des consultations entre institutions dans les provinces à conflits qui ont porté des fruits dans certains d’entre elles.
«Sur instruction du Président de la République, en conseil des ministres du 7 mai 2021, nous avons été chargé de prendre contact avec la CENI afin d’organiser les élections dans les provinces où les gouverneurs ont été déchus et d’organiser les rencontres avec les présidents des assemblées provinciales et les gouverneurs de provinces où les crises persistaient en vue d’une solution politique consensuelle.» a-t-il fait savoir.
C’est dans cet ordre d’idée qu’il a dit avoir initié des consultations avec avec les responsables des institutions provinciales, qui ont pu baisser la tension dans les provinces de la Tshopo, de Lomami, de Mongala, du Maniema et du Bas-Uélé.
La présence de Daniel Aselo à l’Assemblée se justifiait du fait qu’il y était pour répondre à une question orale avec débat lui adressée par le député National Jean-Pierre Kayembe Ilunga. Ce dernier lui reproche notamment la gestion tendancieuse des conflits dans les provinces et les relations tumultueuses entretenues avec les institutions provinciales.
A cette préoccupation Daniel Aselo a essayé de faire voir à l’Assemblée nationale qu’il a hérité d’une crise institutionnelle quasi-généralisée dans les provinces. En tout, il dit trouver 17 provinces en conflit sur les 26 dont le Haut-Lomami, la Mongala, le Mai-Ndombe, la Tshopo, l’Ituri, le Kwango, le Kongo Central, le Kwilu, la Lomami, le Lualaba, le Kasai, le Tanganyika, le Bas-Uélé, le Kasaï Central et le Sankuru. A cette liste s’ajoutent le Nord-Ubangi et Kinshasa. Avec des motions de défiance, de censure dirigées contre les gouverneurs ou/et le Vice gouverneur.
Il s’est tout de même appesanti sur la deuxième préoccupation du député national Jean-pierre Kayembe sur les relations tumultueuses avec les provinces. Le VPM Daniel Aselo a dit qu’il est difficile pour lui d’entretenir des relations sans heurts avec toutes les institutions provinciales vu ses charges dans la sécurité, l’ordre public et la territoriale dans les conflits qui opposent les deux institutions provinciales.
Il y a lieu de dire que Daniel Aselo a reçu les questions de plus de 50 députés nationaux au cours de cette plénière consacrée au contrôle parlementaire. Pour répondre à ces différentes questions de la représentation nationale, il sera à nouveau le mercredi 6 avril à l’Assemblée nationale devant les élus nationaux.
Émille Kayomba