Il ne faut pas croire que c’est tout le monde qui s’était sincèrement réjoui de l’alternance pacifique et civilisée sur fond de démocratie, comme cela s’est déroulé entre Joseph Kabila, Président sortant et Félix Antoine Tshisekedi, Président entrant.
Non, car des pêcheurs en eau trouble, il y en a. Quand un deal échoue, ils font intervenir un plan B, pourvu que la manne continue de tomber dans leurs gibecières.
C’est pourquoi, il est important de se poser cette question de Congo Hold up, dont les éléments fournis s’apparentent à un véritable canular. On en parle pratiquement plus, car pour avancer, il faut des solides dossiers.
En réalité, pour certains, surtout au niveau des détracteurs de la République démocratique du Congo, il faut salir ce pays, le piller, lui faire baisser la tête, si possible en utilisant les méthodes léopoldiennes, si cela est encore possible, mais ne pas laisser ce géant décoller, ce serait une faute grave, une équation à plusieurs inconnues, un risque insensé qu’il ne faille absolument pas prendre.
Force est alors de découvrir, c’est donc Congo Bashing, au lieu de Congo Hold up, comme si les premiers détrousseurs de cet immense pays devaient encore se chercher en plein 21ème siècle, alors que depuis des lustres, l’histoire est sur la place publique.
Exploiter à fond, cette propension du Congolais à faire plus confiance à tout ce qui vient de l’extérieur plutôt que ce qui vient du Congo même. Après tout, si la naïveté est une faute pour un peuple qui ne veut pas comprendre que les cadeaux n’existent qu’au cinéma, le zèle diplomatique des occidentaux pour accroître leurs intérêts n’est pas un péché.
Et pourtant, en cela, le sociologue Piaget avait raison, la vérité n’est vue que par celui qui veut la voir.
Il faut, aux Congolais, opter pour une autre manière de concevoir leur propre pays, car, à terme, tous les funestes projets du style ‘’balkanisation’’, aboutiront un jour, et les pleurs et les grincements des dents n’arriveront que trop tard comme dans tous les bons films américains.
Pascal Hamici