La question de la gestion des ressources financières à la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) fait encore parler d’elle au sein de l’opinion nationale. Aux tréfonds du débat, qui du moins est légitime et citoyen, autour du financement et de l’autonomie de la CENI, il s’est fait sentir un besoin de contrôle, selon le souhait exprimé du ministre des Finances, et que la Centrale Électorale n’a pas manifesté sa désapprobation.
En prélude d’une mission permanente de l’Inspection Générale des Finances à la CENI, le président Denis Kadima et l’inspecteur général des finances chef de service Jules Alingete ont eu une séance de travail ce Mercredi 16 février. Les deux ont évoqué les modalités pratiques d’encadrement et d’accompagnement de l’IGF à cette institution congolais d’appui à la démocratie.
Pour Jules Alingete, responsable de l’IGF, c’est la concrétisation d’une demande formulée par la CENI il y a de celà 3 mois. «Nous venons d’avoir une séance de travail avec le président de la CENI autour des modalités d’encadrement et d’accompagnement de l’IGF au profit de la Centrale électorale de notre pays sur les opérations financières. Déjà, il y a trois mois, nous avons été saisis par le bureau de la Ceni qui avait souhaité avoir un accompagnement de l’IGF. Mais, à l’époque, compte tenu de tout ce que nous avions comme travail à faire, nous nous sommes convenus de le faire un peu, plus tard, a-t-il fait savoir à l’issue de ce tête-à-tête avec Denis Kadima.
A en croire le numéro un de l’IGF, c’est au regard de l’actualité brûlante que le président Denis Kadima a réitéré rapidement la demande «pour que cet accompagnement se fasse maintenant dans le seul but de garantir la transparence de toutes les opérations financières que la Ceni va devoir engager. Il y a eu une très bonne compréhension mutuelle sur le déroulement de cette mission de l’IGF» poursuit-il.
Une occasion pour Jules ALINGETE de rappeler que « la loi portant organisation de la Ceni prévoit qu’à la fin du cycle électoral, la Cour des comptes puisse procéder à un audit interne en vue de faire rapport au Parlement et au président de la République. Mais pour garantir la bonne gouvernance des ressources financières mises à sa disposition par le gouvernement aux fins d’organiser les élections, le bureau de la CENI a souhaité se faire régulièrement accompagner par l’IGF ».
Cette rencontre entre le président de la CENI et l’inspecteur général des finances chef de service intervient dans la foulée des sorties médiatiques de Denis Kadima Kazadi et Nicolas Kazadi Kadima autour de la question de financement des opérations électorales. Si le premier a déclaré n’avoir rien reçu pour ce faire, le second a affirmé avoir alimenté les comptes de la CENI. Ce qui a suscité une vive polémique, au point que certains observateurs brandissent la crainte du report du prochain cycle électoral de 2023.
La Rédaction