La République Démocratique du Congo s’impose aujourd’hui comme l’une des solutions mondiales dans le domaine du climat, à cause de sa biodiversité. Avec 268 millions d’hectares de forêts tropicales, plusieurs gisements des tourbières – zones humides de synthèse de matières organiques, le pays est à lui seul capable d’absorber des dizaines de milliards de tonnes de gaz polluants.
Des atouts qui lui valent le statut de 2e poumon, le bassin du Congo, dont la RDC détient plus de la moitié des réserves en ressources naturelles. Il faut compter aussi ses minerais stratégiques – le cobalt, le coltan et le germanium – matières extractives contribuant non seulement à la modernisation de la technologie, mais surtout à la transition énergétique. Mais quel est le réel rôle des ressources de la RDC dans les solutions mondiales au changement climatique ? Et à quel prix la RDC est rétribuée dans les efforts qu’on lui impose pour sauver l’humanité ?
Dans toutes les messes du climat, les acteurs de ce secteur n’ont jamais cesser d’évoquer les avantages qu’offre les ressources de la RDC dans la régulation des écosystèmes. Depuis la 1ere conférence des parties cop 1 à Rio de Janeiro en 1992, lors de l’adoption de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, les forêts du Congo Kinshasa font l’objet d’une attention particulière de la part des États et des organisations internationales.
Régulièrement présent dans les forums de haut niveau, le pays pour présenter ses potentiels et aquiescer des résolutions qui lui recommandent des efforts de conservation, sans cependant, en tirer une contrepartie proportionnelle au manque à gagner. Pourtant les pays pollueurs sont sommés de verser 100 milliards de dollars chaque année pour soutenir les efforts de la conservation et de l’adaptation. Mais en réalité la RDC est rémunérée en monnaie de singe et sa population qui vit essentiellement de ses ressources naturelles ignorée.

Tenez! La population congolaise évaluée à environ 80 millions âmes, vit à plus de 70% dans la campagne et son pauvre revenu est tiré des activités agricoles. Ceci justifie la pression qu’elle exerce sur la nature à travers notamment l’exploitation irrationnelle de la forêt, la chasse non contrôlée et l’agriculture sur brûlis, dans le seul but de survivre. Ces activités ont dégradé au fil du temps, l’environnement et sa biodiversité, entraînant sécheresse et menace d’extinction de certaines espèces. En réalité donc, la planète est victime de L’ACTIVITÉ HUMAINE…
Les scientifiques s’accordent aujourd’hui pour dire que les activités humaines sont la cause première de l’accélération du réchauffement climatique dans le Monde depuis 1950. De ce fait, l’atmosphère est menacée par des milliards de tonnes de gaz à effet de serre produits par les puissances industrielles avec en tête les États-Unis, la Chine, l’Arabie Saoudite, le Quatar et tout le bloc européen. La RDC et l’ensemble de l’Afrique ne sont responsables que de 4% de pollution et partagent la facture salée des affres climatiques dont les principaux auteurs sont connus.
Alors désormais, l’avenir de l’humanité est partagée entre d’une part la volonté des pollueurs de payer la facture des efforts de la conservation et de l’autre la responsabilité des communautés locales du bassin du Congo et de l’Amazonie à s’adapter aux exigences de préservation de la planète. Une résolution qui ne pose aucun problème pour la RDC. Le pays est même prêt à signer, mais à condition que ses efforts soient au moins cette fois ci récompensés à juste valeur.
Comment la tonne de carbone peut coûter 60 à 100 dollars américains pour certains États, mais 5 dollars seulement pour les pays du deuxième poumon mondial ? Aux travaux de la PRECOP en septembre passé à Kinshasa, la RDC et l’ensemble des gouvernements du bassin du Congo se sont ligués pour que désormais cette injustice cesse. Le Premier Ministre Sama Lukonde qui représente le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi à la cop 27 et Eve Bazaiba Vice Prremier Ministre en charge de l’environnement qui portent ce plaidoyer aux travaux proprement dits à Sharm el-Sheikh en Egypte cette semaine, ont conditionné les efforts de la RDC aux moyens conséquents pour financer le développement des communautés locales.
Mais l’autre solution pour réussir le passage des énergies fossiles aux énergies propres que la RDC propose, ce sont ses ressources hydrauliques et minerais stratégiques. Pour ça la RDC dispose d’un réseau hydrographique riche en eaux douces et capables de développer l’hydroélectricité à même d’alimenter le quart de la population mondiale. Il faut aussi compter plus de 60% des réserves mondiales du cobalt et du lithium qui interviennent dans la fabrication des batteries électriques, le coltan que l’on trouve dans le téléphone et les objets connectés, pour ne citer que ceux-là. L’objectif est d’éviter à l’atmosphère l’augmentation de la température à plus 1,5 degré, ce qui sera un désastre pour l’environnement.
La rédaction de b-onetv.cd
