La situation sécuritaire au niveau international est marquée par l’invasion russe dans le territoire ukrainien. Une crise qui produit déjà ses effets surtout sur le plan économique, avec la perturbation de l’offre des produits énergétiques dont la Russie est le troisième producteur du pétrole dans le monde et fournit 40 % du gaz en Europe. Le Baril de pétrole ne cesse de grimper depuis la surchauffe entre les deux pays, au point de se négocier actuellement à plus de 110 USD.
En RDC, les autorités jouent à la vigilance. Au cours de la réunion du Comité de conjoncture de ce mercredi 2 mars, le Premier Ministre a passé en revue la situation internationale et nationale, dans la période allant du 09 au 28 février 2022 avec quelques membres de son équipe. Il a été noté, selon le Ministre des finances, que les opérations militaires en Ukraine ont eu un impact sur les marchés internationaux, notamment en ce qui concerne les prix des produits énergétiques.
« Le contexte, sur le plan international, est marqué par les efforts de reprise post-Covid. Mais ces efforts ont été perturbés par l’émergence des opérations militaires en Ukraine déclenchées depuis le 21 février. Lesquelles opérations ont eu également un impact sur les marchés internationaux, notamment les cours des produits énergétiques, dont le pétrole, les cours de certains métaux précieux, et sur les marchés financiers dont les principales places boursières ont clôturé en négatif à la fin du mois de février », a signalé le ministre des Finances Nicolas Kazadi.
l’argentier national a avancé aussi que sur le plan Interne, il est observé une certaine stabilité. « Sur le plan national, la situation macro-économique demeure stable aussi bien sur le marché des biens et services que sur le marché monétaire. Cependant, le CCE a noté que l’impact de la hausse des prix des produits énergétiques était de nature à avoir des conséquences difficiles pour l’économie congolaise qui importe l’intégralité de son pétrole. On a parlé des mesures à prendre dans l’urgence pour contrôler l’impact de cette hausse. On a cependant également noté que concernant les matières premières, les autres produits miniers, le Congo pourrait bénéficier d’une bonne tenue des cours y compris dans le contexte actuel de crise en Ukraine. Nous allons mettre en place un monitoring, pour le suivi de tous les impacts possibles de cette crise en Ukraine sur l’économie congolaise afin d’apporter de bonnes réponses » a dit Nicolas Kazadi.
Ce mois de février qui vient de s’achever a fait l’objet de la réunion du Comité de conjoncture économique dirigée par le Premier Ministre. Nicolas Kazadi, qui en a fait le compte-rendu, a rappelé que « ce mois était marqué par plusieurs rencontres internationales et notamment la visite d’État du Président de la Turquie, au cours de laquelle d’importants contrats et mémorandums d’entente ont été signés, notamment celui portant sur la construction du centre financier de Kinshasa. Nous avons également noté que sur le plan de la pandémie Covid, il y a une certaine baisse du nombre de cas et nous avons noté la décision du Conseil des
Ministres de mettre fin au prélèvement du RAM. D’une manière générale, la situation est satisfaisante en dépit des points que j’ai mentionnés sur lequel un suivi particulier doit être fait qui pourrait avoir d’impact sur la hausse de certains prix ». a-t-il fait savoir.
Nicolas Kazadi a en outre rassuré que les réserves de change de la République démocratique du Congo se portent bien. Il faut noter qu’au cours de la quarante-et-unième réunion du conseil des Ministres du 18 février 2022, la Banque centrale du Congo (BBC) l’a annoncé à 3,5 milliards de dollars américains, correspondant à 3,03 mois d’importations des biens et services.
Émille Kayomba