L’ouverture de l’année académique a effectivement eu lieu ce mercredi 05 janvier 2022. La cérémonie officielle de la rentrée académique présidée par le ministre de l’enseignement Supérieur et Universitaire (ESU) Mohindo Nzangi s’est déroulée à l’Académie de Beaux-Arts (ABA) à Kinshasa. Dans son discours, le ministre de l’ESU a évoqué les avantages du système LMD qu’il tient à mettre en oeuvre dès cette année académique.
« L’aboutissement de la réforme LMD, outre le fait qu’elle permet de mettre fin au bicephalisme du système de formation, apparaît comme une véritable opportunité de transformation effective de notre système éducatif au niveau supérieur dans le sens qu’elle pousse les établissements à former des cadres qualifiés, compétents, répondant à l’adequation formation-emploi.» a déclaré Mohindo Nzangi.
Pendant ce temps où le ministre de l’ESU et certains responsables du secteur sont à la cérémonie de la rentrée encadémique pour l’année 2021-2022, Les auditoires des établissements publics d’enseignement supérieur et universitaire sont vides suite au mouvement de grève lancé par les professeurs, qui réclament les conditions de vie et de travail décents. Le cas de l’Université Pédagogique Nationale (UPN) ou le reporter de B-onetv.cd a visité, rien ne se tient comme activité académique, les étudiants errent dans la cour et en dehors de l’Alma Malter.
Même constat à l’université de Kinshasa (UNIKIN), où l’organisation des épreuves de la deuxième session de l’année 2020-2021, qui devrait débuter ce mercredi 05 a été suspendue dans la faculté des lettres et sciences humaines, selon l’étudiant Grâce Opey.
A cet effet, le ministre s’est montré conciliant envers le corps enseignant des établissements de l’enseignement supérieur et universitaire qui est actuellement en grève. «Je voudrais affirmer ma pleine disponibilité à dialoguer et à échanger avec les représentants de toutes les structures pour que nous dégagions les axes prioritaires des actions et des démarches à mener.» A dit en substance le ministre de l’ESU. Il a ajouté que les conditions sociales et de travail du personnel de l’ESU préoccupent au plus haut point la haute hiérarchie du pays, qu’il sera nécessaire de relancer les travaux dans le cadre de concertation banc gouvernemental – banc syndical afin que le travail se fasse en toute quiétude pour trouver des solutions idoines aux problèmes posés.
À lui d’ajouter que le Premier ministre est engagé à rencontrer les structures des professeurs en grève avant la fin de la semaine « pour que nous puissions harmoniser et nous mettre d’accord sur un calendrier.»
La balle reste visiblement dans le camps des associations des professeurs et des corps scientifiques, dans une perspective de répondre positivement à l’appel du gouvernement congolais à travers le ministre Mohindo Nzangi pour aplanir les divergences entre les deux entités.
Émille Kayomba