La société RD-congolaise, depuis son indépendance en 1960, serait-elle de nature complotiste ? Depuis que le pays est souverain, il n’y a pas un seul régime qui peut se targuer d’avoir conduit les affaires de l’Etat, sans être victime de tentatives de coup d’Etat, et de complots de tout acabit, que ça soit en interne ou en externe.
Devenu un réflexe politique national, la suspicion est devenue le mode opératoire le plus sûr, pour tout celui qui est au pouvoir, et qui veut y durer. Puisque c’est-là l’objectif primordial, qui peut vous reprocher de reléguer, au second plan, le développement ou le programme agricole, alors qu’à tout moment, le pouvoir peut vous échapper, de surcroit pour tomber dans des mains illégitimes, rendant, d’ailleurs, le pays, tout à fait ingouvernable.
L’épisode François Beya, est de ce fait, une réalité, bien nationale, et, tout le bruit qui est fait autour de cette affaire, ne vient pas de la personne du président de la République. Ce sont les Congolais eux-mêmes, pas tous, bien sûr, qui éructent à qui mieux mieux, pour expliquer la face cachée de l’interpellation du conseiller spécial du Chef de l’Etat, en matière de sécurité.
Pourtant, ce ne sont pas les facultés de droit qui font défaut dans non nombreuses universités, dont la boulimie, pour la médecine a été quelque peu freinée par le Ministre Mohindo Nzangi, qui en a eu le tournis.
Tout le monde sait, pas besoin d’aller en fac de droit pour un Congolais pour si peu, que, tant que François Beya ne sera pas déféré devant un procureur, il faut attendre, avec comme suite, son relâchement sans plus, ou la poursuite du processus. Alors, pourquoi tous ces bruits ?
Puisqu’il s’agit de justice, il y a, peut-être, une astuce toute trouvée, c’est d’exiger à toute personne qui s’adonne à des démonstrations, surtout d’ordre politique, d’en fournir les preuves, sinon d’en payer le prix en justice. Cette pratique serait de mise dans les grands Etats de droit, pourquoi ne pas essayer, après tout, nous ne sommes plus un pays en voie de développement, mais un Etat de droit en devenir.
Pascal Hamici