Tous les moyens sont bons pour se faire de l’argent à Kinshasa. Ainsi, un domaine comme celui de l’enfance abandonnée, dont une petite partie se retrouve encadrée dans des institutions privées à caractère social, que sont les orphelinats, permet de sauver certains enfants qui peuvent ainsi, poursuivre des études et avoir une place qui compte dans la société.
Il est courant de voir des orphelinats, sans orphelins, sous prétexte que les enfants sont logés ailleurs qu’à l’adresse indiquée officiellement par les responsables. Comme, en matière d’argent, la pitié n’existe plus en République Démocratique du Congo, certaines personnes organisées en véritable groupe de malfrats, récoltent dons et argents pour des orphelins fantômes, pendant que ceux qui existent se contentent d’une portion congrue.
Ce genre d’escroquerie qui prend pignon sur rue, devrait être punis par la loi, et ses acteurs poursuivis en justice. Imaginez, après une journée fructueuse, au cours de laquelle les braves citoyens, au nom de l’amour et de la solidarité se seraient particulièrement montrés généreux, des vautours se retrouvent dans un coin quelque part, font les comptes de la journée, et se partagent le butin du jour.
Certains d’entre eux sont bien connus, mais apparemment, la justice congolaise s’occupe plus d’autres dossiers jugés plus juteux, et à chacun ses affaires.
Le mal dans ce dossier, c’est de voir des orphelins souffrir au quotidien, pendant que des donateurs croient avoir posé le bon geste, le cœur tranquille et apaisé.
Pascal Hamici