Félix Tshisekedi met fin au suspense.
Malgré la controverse et les appels de l’opposition, le nuage s’est dissipé autour de l’investiture des nouvelles personnalités composant la pleniere de la Ceni enterinée à l’Assemblée Nationale le samedi 16 Octobre 2021. Le Chef de l’État Félix Tshisekedi a investi la nouvelle équipe dirigeante de la Centrale Électorale, avec à sa tête, Denis Kadima.
Dans son adresse à la nation le vendredi 22 octobre 2021, le Chef de l’Etat a qualifié de régulier, le processus qui a conduit à la désignation des nouveaux animateurs de la CENI par les confessions religieuses et son entérinement par l’Assemblée nationale : « En ce qui concerne notamment la désignation du Président de la CENI, malgré le manque de consensus, une majorité claire s’est dégagée au profit d’un candidat, et ce, conformément au prescrit de la charte de la plate-forme des confessions religieuses. » A le dit le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, avant d’avouer qu’il a pris une ordonnance désignant les animateurs de la CENI lui présentée par l’Assemblée nationale. « Au regard de tout ce qui précède, j’ai décidé de signer l’ordonnance désignant les membres du nouveau bureau de la CENI. » Renchéris le président de la République.
La décision du président de la République intervient dans un contexte particulier, où la classe politique en ébullition manifeste par des réactions de toute nature pour dénoncer l’entérinement des membres de la plénière de la CENI par la chambre basse du parlement. Pour tenter de juguler la situation, le Secrétaire Général adjoint des Nations Unies chargé des opérations de maintien de la paix Jean-Pierre Lacroix, a eu le jeudi 21 octobre 2021, un échange avec les acteurs politiques de l’opposition qui crient, d’ores et déjà, à un processus électoral biaisé.
« On est en train d’installer une commission électorale au service d’un camp politique contre les autres. » A déclaré Raymond Tshibanda de la délégation du regroupement politique FCC. Martin Fayulu pour le compte de Lamuka, parle d’une « Manœuvre de Félix Tshisekedi» qui pour lui, s’organise pour un glissement électoral, et un scrutin non-transparent en 2023.
Du côté d’Ensemble pour la République de Moïse Katumbi, le Secrétaire Général Bolengetenge, parle d’une forme de « proximité qu’il y a entre les candidats de la CENI entérinés et la famille politique du Chef de l’Etat » qui prêtent déjà à controverse. Pour s’en rendre encore mieux compte, le Président de ce parti politique a adressé une correspondance devenue virale sur les réseaux sociaux au Président de la République, l’invitant à ne pas avaliser ces membres de la plénière de la CENI entérinée à l’Assemblée nationale.
La controverse autour de la question de la mise en place de la CENI porte à chaque étape, des germes de contestation. Le processus de désignation du Président de l’organe d’appui à la démocratie à soulevé des contestations au sein de la plate-forme confessions religieuses, où les églises catholiques et protestantes se sont vigoureusement opposées à la désignation de Denis Kadma Kazadi, investi par le Chef de l’Etat.
Nonobstant, les rebondissements dans ce dossier, le président de la République Félix Tshisekedi a fini par lever le suspense. Plusieurs observateurs sont avides de voir ce que l’avenir nous réserve, le monde politique va-t-il connaître une reconfiguration de la classe politique congolaise ? Martin Fayulu avait, dans une déclaration le mardi 19 octobre 2021, lancé un appel aux forces politiques, à former un bloc contre un projet de fraude électorale. L’autre question pendante est celle liée au camp Katumbi, va-t-il demeurer dans le bateau “Union Sacrée’’ ?
La Rédaction