Le Gouvernement Sama Lukonde vient de réagir après la destitution de l’un de ses membres, par une motion de défiance de l’Assemblée nationale ce mercredi 30 mars 2022. Dans un communiqué du 31 mars courant signé par son porte-parole Patrick Muyaya, le Gouvernement dit avoir suivi avec une attention soutenue l’examen de cette motion de défiance contre un de ses membres, en l’occurrence Jean-Marie Kalumba Yuma, « Ainsi que le résultat qui s’en est suivi conformément aux articles 146 et 147 de la constitution, d’une part, et de l’article 214 du règlement d’ordre intérieur de l’Assemblée nationale d’autre part».
Le Gouvernement ne se montre pas visiblement dans une posture de bloquer la machine qui doit faire suite à cette action de l’Assemblée nationale. Bien au contraire, selon le même document, il a indiqué que; « tirant les conséquences de cette décision parlementaire, le Gouvernement rassure que toute les formalités administratives d’usage sont en cours, afin de faciliter le dénouement de la procédure, ayant ainsi visé l’un de ses membres.»
L’équipe de Sama Lukonde a, par cette occasion, réaffirmé son attachement au contrôle parlementaire pour renforcer son action et poursuivra, sur ce point comme d’autres, sa collaboration étroite avec les deux chambres du parlement, jusqu’à l’exécution, parfaite de son programme approuvé le 26 avril 2021 à la chambre basse du parlement.
277 voix sur 368 députés présents dans la plénière du mercredi 30 mars ont voté la motion de défiance contre le ministre de l’économie Jean-Marie Kalumba. Il est de ce fait réputé démissionnaire, et doit incessamment déposer sa lettre de démission.
Dans son discours d’ouverture de la session parlementaire le 15 mars dernier, le président de l’Assemblée nationale avait dit que ladite session va consacrer plus de temps aux contrôles parlementaires. D’où il a institué que les plénières de chaque mercredi soient dédiées aux contrôles parlementaires. La destitution de l’un des membres du gouvernement rentre dans ce cadre là.
Émille Kayomba