277 députés ont voté la motion de défiance contre le ministre de l’économie nationale, Jean-Marie Kalumba, sur les 368 députés présents à la plénière du mercredi 30 mars 2022, où le ministre interpellé a été destitué de son poste ministériel.
Depuis, les réactions fusent de partout pour analyser ou commenter, cette destitution que d’aucuns n’avait vu venir. Pour l’ancien Premier Ministre et ancien vice-président de la Chambre haute du parlement, Samy Badibanga : » la déchéance du ministre de l’économie prouve à suffisance l’importance du devoir du contrôle et de redevabilité, nul ne se cachera plus derrière l’Union Sacrée. »
Au moment du vote à l’Assemblée, arborant sa photo sur l’un de ses comptes sur les réseaux sociaux, la députée nationale Henriette Wamu déclare : »Pour une fois, je suis satisfaite du jeu démocratique de ce jour. Les élus du peuple ont rencontré les attentes de la population. » S’est-elle réjouie.
Une posture partagée par un autre membre de l’Assemblée, Eliezer Ntambwe, l’un des pétitionnaires contre le désormais ancien ministre de l’économie.
Il a, pour ce faire, mis en garde les autres membres du Gouvernement :« Aux autres membres du Gouvernement de tirer des leçons, car, ils vont suivre. Ceci sera le sort, désormais de ceux qui ne respectent pas l’Union Sacrée, qui est la vision du Chef de l’État. » A-t-il menacé, s’érigeant en gardien de l’Union Sacrée, le mouvement gouvernemental initié par Félix Tshisekedi.
Si ces trois membres de l’Assemblée sont d’accord avec la destitution du ministre de l’économie nationale, d’autres y voient plutôt un dysfonctionnement au niveau du Gouvernement. Tshiani, un candidat malheureux à la dernière présidentielle voit dans cette destitution un manque de confiance de la population envers le Gouvernement. Pourtant, toujours pour Noël Tshiani, tout cela se traite en conseil des ministres. Pour Néné Nkulu, une ancienne ministre de l’emploi du Gouvernement Ilunga Ilukamba, cette destitution n’est qu’une distraction pure.
Cette destitution, est une première depuis 2006, n’a pas encore fini de faire couler encre et salive dans tous les milieux.
Émille Kayomba