Le Président Félix Tshisekedi a déjà donné son accord de principe pour une rencontre future avec son homologue rwandais Paul Kagame, en vue de discuter de la situation de l’Est de la République démocratique du Congo. Cette partie du pays actuellement en proie à l’insécurité notamment suite à l’agression du Rwanda par les rebelles du M23.
Cette option ne met pas toutes les sensibilités de la RDC d’accord. C’est le cas d’une structure des jeunes ressortissants de l’Est de la République Démocratique du Congo (JRERDC). « nous vous implorons, Monsieur le Président de la République (F.Tshisekedi), de suspendre les démarches tendant à dialoguer avec le Président de la République du Rwanda, Monsieur Paul KAGAME, qui n’a jusqu’ici réussi à faire preuve que d’une mauvaise foi et dont les velleités expansionnistes sont nourries par le manque de cohésion nationale du peuple Congolais », dit-elle dans une déclaration rendue publique ce dimanche 03 mars 2024.
Pour les jeunes ressortissants de l’Est du Congo, discuter avec Paul Kagame serait mettre la charrue avant le boeuf. Ce qui doit impérativement venir avant ce tête-à-tête, c’est un dialogue entre congolais allant dans le sens de renforcer l’unité nationale pour une paix durable. « Nous réitérons notre appel à l’organisation d’un Forum pour la paix, lequel devra servir de suppôt à un dialogue sincere inter-congolais pour la paix. Ce dialogue interne permettra de renforcer l’unité nationale autour d’une seule cause : la paix à l’Est de notre pays. Il permettra en outre, mutatis mutandis, de trouver un consensus sur les actions et les mécanismes internes et externes de sécurité à entreprendre pour mettre fin aux conflits armés qui déciment nos populations et que nous déplorons tous », poursuivent-ils.
C’est pour permettre la désescalade dans le Nord-Kivu principalement que le Président de la République Félix Tshisekedi a donné un accord de principe pour un dialogue avec le Président Paul Kagame. Mais pour le Chef de l’Etat congolais, il est hors de question qu’il dialogue avec les rebelles du M23 que lui et son gouvernement qualifient de groupe terroriste.
Emille Kayomba