La RDC est potentiellement bien garnie en réserve de ces ressources allant jusqu’à plus de 20 milliards de barils de pétrole et plus de 50 milliards mètres cubes de Gaz, principalement dans le Lac Kivu, selon les chiffres de la Société Nationale des hydrocarbures du Congo. Paradoxalement le Pays ne produit que moins de 8 millions de barils de pétrole par an, alors que l’exploitation du gaz méthane est à sa phase embryonnaire, avec des projets comme le « Kivu power » qui doit produire de l’électricité à partir du gaz du Lac Kivu. Concrètement, jusque-là, la RDC n’a utilisé que 4 % de ses réserves en terme des hydrocarbures et du gaz.
C’est ainsi que le ministre des Hydrocarbure Didier Budimbu représente la RDC à la 27 ème édition d’Africa Oil Week à Dubaï où il a annoncé qu’il lancera un appel d’offres au mois de janvier 2022 dans la perspective d’attribuer des blocs pétroliers, un véritable facteur de la diversification de l’Économie du Congo kinshasa qui ne vit essentiellement que des revenus tirés de la production minière.
À côté de son potentiel en Hydrocarbures, la RDC est considérée comme un acteur clé dans la lutte contre le réchauffement climatique, un débat d’échelle mondiale, elle renferme les plus grandes tourbières (gisements en grande quantité exploitable) au niveau du parc national de la Salonga en plus des autres situées au centre du Bassin Congo s’étendent sur 135 500 km2. Lesquelles stockent 350 milliards des tonnes de carbone, l’équivalent de trois ans d’émission mondiale, de quoi elle mérite le qualificatif du poumon de la planète.
La question de l’exploitation du pétrole suscite aussi des débats autour de la préservation de l’environnement et du climat, caractérisés par des fortes pressions des ONG. Conscient de cette donne, le Ministre Didier Bundimbu a précisé, au cours d’un atelier aux Emirats Arabes Unis que les blocs pétroliers qui font l’objet de l’appel d’offres, « ne concernent en aucun cas les gisements du parc de la Salonga » l’une des aires protégées, inscrites dans le patrimoine mondial de l’Unesco à l’image du parc des Virunga, l’habitat de Bonobos, se situant dans la cuvette centrale où se trouve les tourbières citées ci-haut.
La Rédaction