Pour le grand oral du chef de l’État au Palais du peuple, les deux chambres du parlement sont déjà saisies.
L’audition de son discours sur l’état de la nation, la troisième de la série depuis son élection à la magistrature suprême, intervient dans un contexte où le pays est confronté à l’insécurité grandissante dans sa partie orientale et deux de provinces du pays sont placées sous état de siège. Son discours très attendu sera donc l’occasion de faire un état des lieux sur la marche du pays.Permettons-nous une anticipation.
Que va dire le président de la République ?
Congo Hold Up, état de siège, Ceni, gratuité de l’enseignement, Covid-19, intervention des troupes ougandaises en RDC, Ram, importation des surgelés, conflit latent entre la Cour constitutionnelle et le Conseil d’Etat autour des gouverneurs de province, marche et sit-in, Igf, etc…Oui, la matière est abondante, tellement abondante que les regards de tous les congolais sont fixés sur l’homme fait institution.
Ce discours sur l’état de la Nation prévu à l’article 77 de la Constitution et le garant de la nation est censé apporter des réponses à ces préoccupations citées plutôt à titre illustratif qu’exhaustif. Encore faut-il s’interroger: l’état de la Nation suffirait-il pour rassurer l’opinion? Peut-être que oui. Le Chef de l’État pourrait, par exemple dans son discours, arrêter ce qui est en train de virer à la distraction ou calmer les ardeurs sur un ton rassurant. Le contexte aussi particulier que traverse actuellement la RDC sera sans nul doute pris en compte.
Dans la salle du congrès ce lundi 13 décembre, ce discours qui intervient à deux jours de la clôture de la session de septembre, ne donnera cependant lieu en aucun débat mais dans l’opinion publique, il faut s’y attendre, les commentaires iront dans tout le sens.
La Rédaction.