Félix Tshisekedi a promis plus de diversification de l’économie, pour plus de croissance et plus des moyens pour le social des congolais pour son second quinquennat. Pour limiter la dépendance des recettes publiques au seul secteur de l’industrie extrative, le gouvernement prévoit de développer d’autres domaines économiques le plus longtemps négligés ou oubliés. Cela passera par des investissements pour créer des nouvelles entreprises, des empires commerciaux et bâtir une économie croissante et loyalement compétitive.
Mais les alliés d’un environnement des affaires plus croissant où l’État est maître, demeure les réformes et une monnaie nationale forte. Mais selon plusieurs analyses, la morosité du climat des affaires en RDC est la conséquence de la mauvaise gouvernance, la corruption et les incertitudes sur les échéances politiques. Ces antivaleurs, n’ont pas aider l’économie à décoller, surtout pas aider le pays et les millions des congolais à s’autosuffire malgré d’énormes potentiels.
Au delà d’un plan étudié et échelonné avec les investisseurs pour l’augmentation de la production locale et de la création de la chaîne de valeur pour les matières d’exportation, l’État est appelé à renforcer la rôle de la monnaie nationale face aux devises étrangères. Une bonne embellie économique passe aussi par la valorisation du franc congolais, car l’économie, c’est aussi la monnaie dit-on. La dépréciation spectaculaire du franc congolais, est l’une des situations qui a autant inquiété au pays. Le taux de change est une histoire connue de tous et fait partie des conversations même au niveau du petit peuple en République Démocratique du Congo. Il y a quelques 10 années, la valeur du franc congolais s’est triplement effondrée ou presque. Le taux est passé de 925 francs congolais contre 1 dollars américains en 2014 à presque 2700 francs en 2024. Ceci entraîne non seulement la perte du pouvoir d’achat, mais installe la spéculation sur les marchés des biens et services.
L’équation c’est lorsque l’État doit puiser dans ses réserves pour supporter chaque année l’équivalent de plus de 2 milliards de dollars pour garantir l’importation de la quasi-majorité de produits consommés dans les grands centres. Cette économie tournée vers l’extérieur, c’est l’autre défi qui peine à se résoudre faute des politiques publiques efficaces.
Pourtant la RDC avec sa position, population et ses potentiels est attendue dans un rôle moteur pour faire rayonner l’Afrique. Avec plus 80 millions d’hectares de terres arables et plus de 1100 minerais et métaux précieux, la RDC a le potentiel pour devenir l’un des principaux pays exportateurs du continent et un moteur de la croissance mondiale. Mais en plein 21e siècle, le pays de Tshisekedi vit dans une situation de conflits armés occasionnés par ses voisins, une crise alimentaire et le déficit des capitaux propres pour booster son économie.
Constantin Ntambwe