La période préélectoral pour les scrutins des sénateurs, gouverneurs et vices-gouverneurs en République démocratique du Congo a souvent été caractérisée par des cas des corruption que d’aucun juge à « grande échelle » ou à « ciel ouvert » entre les candidats et les députés provinciaux. C’est aussi le cas pour l’édition 2024, car les bruits remontent déjà à la surface. Comprenant la situation pour l’avoir dénoncé en 2019, le président Félix Tshisekedi veut y mettre un terme, mieux ne pas entendre parler lors de ces échéances à venir.
C’est ainsi que lors de ses échanges avec la ministre d’Etat en charge de la Justice Rose Mutombo Kiese ce mardi dernier, le président Tshisekedi l’a instruit d’échanger avec le Procureur général près la Cour de cassation pour qu’il puisse attirer l’attention des différents procureurs généraux sur tous ces bruits de corruption.« Cela doit s’arrêter. On ne peut pas continuer à accepter une telle corruption à ciel ouvert. Il faut qu’il y ait des sanctions sévères pour tout celui qui sera attrapé en train de monnayer sa voix », a dit Rose Mutombo à l’issue de sa discussion avec le chef de l’Etat. Pour elle, « Celui qui sera arrêté ne pourra que tirer les conséquences de son comportement ».
Les élections des sénateurs et des chefs des exécutifs provinciaux auront lieu respectivement le 21 et le 28 avril prochain. A un peu plus d’un de cet étape du 4e cycle électoral en RDC depuis la 3e République, ce recadrage du président vaut tout son pesant, au regard de l’expérience du passé. Les potentiels corrupteurs, les candidats sénateurs et gouverneurs; et les potentiels corrompus, les députés provinciaux qui sont leurs électeurs sont bel et bien prévenus.
Emille Kayomba