Le feuilleton Matata Ponyo est toujours d’actualité, alors qu’il daignait se rendre dans le Haut Katanga pour un deuil familial, l’ancien Premier ministre s’est vu être empêché d’effectuer le déplacement par les services de la Direction Général des migrations (DGM) qui ont fait référence selon Matata Ponyo a une décision venant «d’en haut».
Face à cette situation, l’ex chef du gouvernement a choisi d’écrire au Président de la République, et de soliciter son implication pour que ce qu’il qualifie de violation de ses droits connaisse un terme. Il a tout de même rappelé, dans sa correspondance, à Félix Tshisekedi, les arrêts de la Cour constitutionnelle et de la Cour de cassation, sur leur incompétence à juger les anciens Président de la République et Premier Ministre en République démocratique du Congo. Il a également rappelé le dossier d’indemnisation de la zaïrianisation, qui selon lui, n’a jamais été clos malgré la demande de classement sans suite » pour défaut des charges« .
Pour Matata Ponyo, «Il ne s’agit ni mois que d’une succession de violations de mes droits fondamentaux, non seulement entant que citoyen, mais aussi en tant sénateur ( droit à la liberté des mouvements, droit à la santé, droit à des procédures judiciaires régulières conforme à la constitution et au lois de la République) dont vous êtes le Garant» s’est-il adressé au Chef de l’Etat.
Il est incompréhensible, dit-il, de constater la non application de l’article 168, alinéa 1 qui dispose que les arrêts de la Cour constitutionnelle sont exécutoires immédiatement, ne peuvent faire l’objet d’un recours et s’impose à tout le monde.
Tout en réclamant la récupération de ses immunités comme sénateurs, Matata Ponyo crit à l’injustice et à la discrimination à son encontre. En tant que magistrat suprême, garant des lois, il a sollicité de Félix Tshisekedi, « la cessation de la violation de mes droits fondamentaux par les différents services étatiques et le rétablissement et la jouissance desdits droits conformément à la constitution», conclut-il.
Ce feuilleton de Matata Ponyo et certains services de l’Etat est visiblement loin de connaître son point de chute, car il va de rebondissements en rebondissements.
Émille Kayomba