« Udji wamba » veut dire : elle parle. De qui parle-t-elle? Pourquoi parle-t-elle ? Avec qui parle? Et de surcroît, de quoi parle-t-elle ?
Ces questions sont posées profondément au sujet de cet être auquel durant bien d’époques, a parfumé des vies, enflammé des coeurs, donné la vie, construit des sociétés et réglé des litiges.
Mais en retour, cette société globalisée l’a fait taire jusqu’à opérer son élimination physique, tuerie, assassinat, mort d’homme.
Celle qui autrefois egayait est devenue un bourreau passé au box des accusés. Ce spectacle aux allures de performance présenté le 8 mars dernier sur la place des évolués dans la commune de la Gombe lors de la commémoration de la journée internationale de la femme et le 27 mars dernier retravaillé et représenté au centre culturel les mwindeurs dans la commune de Ndjili avec à la clé la danse. Pourtant le 8 mars dernier, la peinture avec Winn’arts Nsangu, la danse contemporaine avec Eibi Armel Anuka, Farley Ngabu, Paiam Kitoko et Le poète Négué, Fly Nsau, tous performeurs ont bien exprimé les coups, insultes et violences dont l’être dit faible – la femme- est victime depuis de temps ancestraux.
« Udji wamba« , une chorégraphie d’Elbi Armel Anuka, vise la valorisation de la femme tout en la éveillant pour dénoncer, agir dans l’autonomie féminine car la femme est une puissance qui s’ignore.
Vulgarisation des droits de la femme, oui! Mais agir, c’est mieux. « Udji wamba » est porté par le collectif Likita Ntoki, structure spécialisée dans la sensibilisation au moyen des performances.
Junior NZEZA