Alors qu’aucun service public de santé animalière n’est encore intervenu, à Bwadi, plus exactement dans le quartier de Ngomba Kikusa, en contre bas de l’UPN à Ngaliema, presque tous les habitants qui élèvent des porcs dans leurs parcelles, ont vu leurs bêtes emportées par une épidémie de peste porcine.
Le drame est que Ngomba Kikusa, c’est la ville de Kinshasa, et cette épidémie qui se déclare ainsi, risque de se propager, non seulement dans la ville, en décimant les grands élevages implantés vers N’djili, Kinkole, Maluku ou le Plateau des Batéké. Bien plus, l’ex-Bandundu et le Kongo Central tout proches, risquent aussi d’être atteint.
Une dame qui possédait un cheptel de près de 70 têtes, n’en a plus que 7, elle se demande s’il est prudent de les conserver ou tout simplement de s’en débarrasser, et de tout recommencer à zéro, après avoir soigneusement désinfecté le milieu, afin d’éviter un retour de flamme, qui entrerait d’autres problèmes.
Cependant, nous avons pu constater, qu’une ferme qui se trouve dans la vallée de la Lukunga, et qui est supervisée par un vétérinaire, n’a subi aucune perte. On peut donc facilement en déduire, que si tous ces éleveurs amateurs ou ayant des connaissances très limitées, auraient pu éviter le pire, en tenant compte des précautions à prendre, pour limiter les dégâts.
L’autre grande inquiétude se rapporte au fait que la population pourrait consommer de la viande de porc infectée, alors que l’on ignore totalement ce qui pourrait s’ensuivre, après cette consommation. Rappelons-nous que l’épidémie d’Ebola, se serait étendue en consommant de la viande de gibiers sauvages, morts pour des raisons inconnues, mais transmettant la maladie d’Ebola par leur consommation par les humains.
Il s’agit donc, d’un problème de santé publique, qui doit être ainsi anticipé, pour éviter des problèmes inconnus, alors que nous nous débattons déjà avec le sida, d’une part, et la covid-19, d’autre part.
Il reste aussi à savoir si d’autres contaminations ne peuvent pas s’étendre du porc à d’autres animaux comme les volailles, les chèvres ou les lapins. Dans tous les cas, il est important, par les temps, qui courent, de prendre toutes les précautions d’usage, afin que les autorités puissent garder le contrôle de la situation.
Pascal Hamici