Ce 25 janvier à Kinshasa, le monde médiatique congolais a fait l’objet d’une cérémonie de haut-niveau avec l’ouverture des états généraux de la communication et médias (EGCM). Avec pour thème : ”Les médias congolais. Quelles perspectives à l’ère du numérique face aux défis du développement durable ? ». Ces assises, qui vont se clôturer le 28 janvier prochain, visent la refondation du secteur médiatique congolais. Près de 150 acteurs du secteur sont venus des différentes provinces du pays et de la diaspora pour cogiter, scruter et formuler des recommandations pour réformer le « quatrième pouvoir« , de manière participative et prospective.
Le lancement a été effectué par le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi. Dans son mot, ce dernier a rappelé la nécessité de la refondation du métier du journaliste, une profession infestée par des non-professionnels. Il a également donné sa parole pour son implication personnelle afin que la presse obtienne le droit d’accès aux sources d’informations. « Pour ma part, en ma qualité de garant du fonctionnement régulier des institutions, je m’appliquerais pour que l’accès aux sources d’informations soit effectivement l’un des points cardinaux de l’exercice de la liberté de la presse. Dans la même veine, la dépénalisation du délit de presse constitue un pas important dans la requalification du métier d’informer. Cependant, cette démarche implique nécessairement un travail de salubrité médiatique mené en amont par les professionnels eux-mêmes » dit Félix Tshisekedi.
Le Chef de l’Etat a affirmé « qu’un des piliers de mon combat politique, l’émergence d’une presse libre, gage de toute démocratie » a-t-il avancé. Il a souligné que l’exécutif national s’est résolu de se mettre au diapason. D’après lui, il y a nécessité de doter le pays d’un répertoire actualisé de tous les médias opérant en République démocratique du Congo, surtout les médias en ligne.
Il faut dire que plusieurs questions seront traitées au cours de ces quatre jours. Il est attendu les réformes dans le cadre juridique surtout avec les médias en ligne, du statut du journaliste, la dépénalisation des délits de presse qui pourra être précédée d’un moratoire dont les modalités d’encadrement fera l’objet d’une concertation entre le gouvernement et les organisations professionnelles, à la modernisation des médias publics, aux défis de la presse congolaise.
Plusieurs autres responsables du pays étaient présents dans la cérémonie d’ouverture des travaux des États généraux de communication et médias dont le Premier ministre et les présidents de deux chambres du parlement et le Premier ministre.
Émille Kayomba