L’observatoire de dépenses publiques (ODEP) n’a pas caressé dans le sens du poil le gouvernement de la République, lors de sa dernière sortie médiatique. C’est à travers un point de presse tenu dans le cadre du contrôle citoyen des finances que l’ODEP a martelé sur le suivi de l’exécution de la loi des finances de janvier à septembre 2021. Dans l’objectif d’amener les autorités au respect strict des allocations budgétaires, mais également, influencer les acteurs clés de la chaîne de dépenses pour que les finances publiques assurent la réduction de la pauvreté.
Le professeur Muteba, président du conseil d’administration de l’ODEP a rappelé le contexte d’exécution de la loi des finances 2021 qui a été marqué par une aggravation des pratiques de corruption. « L’IGF s’est illustré par la banalisation des cas de violations de la loi relative aux finances publiques, mais également l’incapacité du gouvernement à mettre en œuvre la politique publique suite à son dédoublement » a déclaré le PCA de l’ODEP. Il a aussi rappelé la non-application du plan national stratégique de développement (PNSD) adopté par le Conseil des ministres en 2020.
En ce qui concerne les priorités abandonnées, il a fait savoir qu’en fin septembre 2021, plusieurs lignes budgétaires, dont l’impact demeure faible dans la vie de la population ont connu un paiement de 1. 074,12 millions de Francs congolais (526 526 112 usd) contre les prévisions linéaires de 560 milliards de franc congolais soit 191, 7%. » Il s’agit entre autres des indemnités kilométriques frais secrets de recherche (47,4%), la liste civile 102%, », poursuit-il.
Il a poursuivi que le contexte d’exécution de la loi des finances 2021 a été marqué par l’aggravation des pratiques de corruption. L’ODEP note aussi le dépôt tardif par le gouvernement du projet de loi portant reddition des comptes exercice 2020 conformément à l’article 84 de la Lofip. Ce désagrément, dit-il, prive la cours de compte de temps nécessaire de procéder aux vérifications par rapport aux fraudes, détournements et maquillages des comptes de l’État.
Selon l’ODEP, il est possible d’améliorer les conditions de vie de l’enseignant congolais avec la masse salariale de 824 707 252 dollars pour un effectif déclaré de 608 549 enseignants si le gouvernement supprime son train de vie.
Pepeco Kinzala Nkuka