Alors que la date de dimanche 12 mai était choisie pour l’enterrement des 35 congolais ayant trouvé la mort suite à l’attaque à la bombe du M23 soutenu par le Rwanda le 03 mai dans le site des déplacés de Mugunga à Goma chef-lieu de la province du Nord-Kivu, le gouverneur militaire vient d’annoncer le report de la cérémonie. Les victimes de ces explosions meurtrières auront leur dernier hommage le mercredi 15 mai. A la base de cette décision de report de la date de la tenue de cette cérémonie d’enterrement et des obsèques, les travaux des préparatifs amorcés depuis la semaine passée sont encore en cours d’exécution, à en croire le gouverneur Cirimwami.
« Nous sommes en train de faire des travaux pour préparer les obsèques de nos compatriotes qui ont été lâchement abattus par les rwandais le 03 mai. Mais il se fait malheureusement que pendant que je faisais le tour, je suis allé à Kibati, on est en train de travailler, je suis passé par le stade on prépare encore là où on doit exposer les corps, je me rends compte que nous ne sommes pas prêts » a indiqué la première autorité militaire du Nord-Kivu. Il indique tout de même que c’est une décision prise après évaluation de ces travaux, ensemble avec les élus de la province et la délégation du gouvernement central dépêchée sur place.
C’était dans la matinée du vendredi 03 mai que les déplacés de Mugunga ont été désagréablement surpris par des explosions des bombes venant des localités sous contrôle du M23/RDF. Le gouvernement congolais qui a condamné de la manière la plus ferme ce qu’il a qualifié de provocation, a également promis une riposte à la hauteur de cette attaque.
Aux côtés des autorités de Kinshasa, les condamnations ont fusé de partout pour pointer du doigt le Rwanda qui est à la base de cette situation. C’est le cas notamment des États-Unis, la Belgique et autres, qui ont cité nommément le régime de Kigali d’être derrière ces bombardements, bien que son chef, Paul Kagame, continue à le nier.
Emille Kayomba