La question de la gestion du secteur du tourisme a fait l’objet d’une séance de travail ce mercredi 13 avril 2022 entre le Ministre de tutelle Modero Nsimba et la commission permanente Environnement, Tourisme, Ressources Naturelles et Développement Durable (ETRNDD) de l’Assemblée nationale. Dans cet échange un accent a été mis sur la gestion du Fonds de promotion du tourisme (FPT)
Les députés ont posé toutes les questions possibles sur ce secteur au Ministre congolais du tourisme, qui a aussi à son tour apporté des éléments de réponses quand à ce.
À l’issue de la séance il a fait part à la presse de quoi il s’est agi : « Nous avons essayé, comme jamais sûr à 100% de ce qu’on ramène, de répondre à toutes les préoccupations de la commission. Et comme nous l’avons dit dans notre conclusion, nous sommes toujours disponible à apporter plus d’éclairage à la commission, afin de mieux cerner les problèmes du secteur du tourisme congolais », a rapporté Modero Nsimba.
Il a ajouté que son passage à la tête de ce ministère a aussi et surtout pour objectif de rendre à la RDC sa grandeur. « Nous allons relancer les travaux de la N’Sele. Cela veut dire que nous voulons remettre la RDC sur la carte mondiale des destinations touristiques et ce sont des objectifs majeurs pour le ministère du Tourisme ».
Dans son exposé, le Ministre a expliqué aux élus du peuple la perception du FPT (Fonds de promotion du tourisme), la problématique du développement des infrastructures touristiques et de la promotion du tourisme dans notre pays, sans oublier la gestion des aspects touristiques dans les aires protégées et la gestion administrative de l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN). Sur ce point particulier, a fait observer Modero Nsimba, les députés ne veulent plus voir des expatriés à la tête des directions provinciales de cet institut.
Le vice-président de la commission Environnement, Tourisme, Ressources Naturelles et Développement Durable (ETRNDD) François Nzekuye s’est dit, satisfait des réponses du Ministre, mais pas de la réalité du secteur touristique congolais.
« Nous avons des voisins qui tirent jusqu’à 30% des recettes de leur budget du secteur touristique. Et notre pays est en retard dans ce domaine et des efforts sont encore à consentir. Le Ministre a évoqué la récolte des fonds de promotion du tourisme, il y a des aspects qui ne sont pas encore mis en œuvre, notamment l’aspect HORECA (hôtel, restaurant, café), où on traîne encore les pas. Il faut qu’on arrive à mobiliser dans ce domaine », a-t-il regretté par ailleurs.
De son point de vue, il y a des secteurs du tourisme congolais qu’il faut revitaliser, notamment le tourisme urbain et scolaire. Le Ministère commence à fournir des efforts, et dans l’ensemble des efforts collectifs doivent être consentis pour aller vite de l’avant, pour valoriser le pays.
« Nous sommes fiers qu’il ait dégagé le pays de la liste touristique rouge ; ce qui a constitué un frein au développement de notre tourisme, des efforts qui sont consentis, nous satisfont, mais ils lui demandent de ne pas dormir sur ses lauriers. Il y a encore beaucoup à faire…»
Au cours de cette séance, le Ministre a également sollicité l’appui de l’Assemblée nationale, pour le développement du tourisme congolais.
Émille Kayomba