Le fleuve Congo est sorti de sont lit, causant d’énormes dégâts dans la capitale Kinshasa et en provinces. Les quartiers longeant la berge de ce boulevard naturel sont plongés dans le désarroi. Maisons, écoles, hôpitaux et routes sont submergés dans les eaux troubles du fleuve et de ses affluents. Quelle réponse pour sauver les vies, les ménages et préserver l’habitat? C’est un bilan salé de la crue du fleuve Congo qui a frôlé les 7m par endroit et de glissement de terrain – bilan présenté par les autorités, avec des dégâts humains et matériels importants répartis sur toute l’étendue du territoire national.
On parle de plusieurs victimes, 44 milles maisons endommagées, 1325 écoles inaccessibles, 200 centres de santé et 41 marchés publics endommagés ; 85 routes transformées en lacs artificiels et 304.521 ménages affectés. La Tshopo, la Mongala, l’Équateur, le Sud et Nord Ubangi, le Kwilu, le Maindombe, le Kongo-Central, la Lomami, la Kasaï, Kasaï-Central, le Sud-kivu, la Tshuapa et Kinshasa la capitale, toutes ces provinces ont été affectées par les drames liés aux fortes inondations dont le Gouvernement congolais voudrait limiter les dégâts, malheureusement le mal est déjà consommé.
Quels sont les risques que courent les populations qui habitent des zones sinistrées? Quelles réponses pour soulager les souffrances des ménages touchés ? Comment mettre fin à ces drames comme les causes et les risques sont connus? Des questions et encore d’autres, qui continuent à alimenter les débats sur les responsabilités des uns et des autres dans la prévention et la gestion des dommages comme c’est le cas aujourd’hui.
C’est depuis plusieurs semaines que les quartiers riverains du fleuve Congo sont inondés dans la ville de Kinshasa et en provinces, causant au passage des dégâts humains et matériels. Comme ici dans les communes de Ngaliema et Mont – Ngafula, les enfants sont portés sur les épaules des parents pour traverser les eaux refoulées par le fleuve au quartier Kinsuka. C’est devenu une corvée quotidienne à l’allée comme au retour même pour se rendre à l’école. Beaucoup ont abandonné leurs propriétés noyées dans les eaux pour devenir locataires pour ceux qui en ont les moyens et d’autres sont carrément sans abris ou réfugiés chez des lointains voisins.
Cette marrée fluviale recouvre plusieurs maisons basses avec des biens meubles qui n’ont pas été sauvés. Seules les ménages en étages gardent encore quelques occupants. Ces derniers sont contraints à prendre des pirogues de fortune pour atteindre le saute-mouton de pompage pour leurs courses. Les pirogues se sont invités même au centre des affaires de Kinshasa, entre les communes de la Gombe et Barumbu. D’ailleurs une bonne partie de la concession de la Bralima a les pieds dans l’eau. Un fait inimaginable pour certains, mais une routine pour ceux qui voyagent dans le Congo profond par voie fluviale.
Le quartier Kingabwa et la somptueuse cité du fleuve n’ont pas échappé au drame. Des habitants de la »cité de rêve » de beaucoup de kinois vivent leur cauchemar débout, dans un environnement où la nature a pris sa revanche sur l’ingéniosité humaine. Les spécialistes avaient prévenu, mais comme il fallait s’y attendre, personne n’avait imaginé l’imminence d’un tel spectacle. Ils préconisent notamment l’expropriation des habitants de toute la baie du fleuve Congo et ses affluents depuis l’Est de la République jusqu’au Kongo-Central, en passant par le grand Kasaï, le grand Équateur, la grande orientale, le Bandundu et Kinshasa. Dans la capitale notamment, ils recommandent des quartiers comme Maluku, Masina, Limeté-Kingabwa, le chantier naval de l’Onatra, Kinsuka, pompage, CPA et autres de demeurer des réservoirs du fleuve comme la nature l’a imposé.
La commission gouvernementale mise sur pied redoute un risque élevé des maladies hydriques et autres épidémies. Elle a annoncé l’assistance du gouvernement pour les ménages des provinces notamment. Dans le passé comme aujourd’hui, les inondations ont causé des dommages importants aux bâtiments, aux infrastructures et aux biens personnels, ce qui peut entraîner des pertes économiques considérables. De plus, en s’engouffrant dans les terres, ce débordement détruit des cultures mais aussi les écosystèmes qui permettent aux populations de vivre. Les moyens de subsistance et la sécurité alimentaire des habitants vivant sur les berges sont largement menacés sur l’ensemble du long parcours du fleuve Congo et des rivières.
Ceci expliquant celà, En RDC, des pluies diluviennes provoquent des inondations meurtrières à Kinshasa. Les intempéries ont déjà causé d’importants dégâts matériels et submergé jusqu’aux grandes rues du centre de la mégapole d’environ 15 millions d’habitants.
Constantin Ntambwe