Le gouvernement a adopté un projet d’appels d’offres pour les blocs pétroliers ouverts à l’exploration dans les différents bassins sédimentaires de la République Démocratique du Congo. Un projet qui a été porté par le Ministre des hydrocarbures Didier Budimbu au 48e Conseil des Ministres du vendredi 08 avril 2022, a noté le compte-rendu de la réunion de l’Exécutif National.
Selon le Ministre, « cette attribution des droits d’hydrocarbures vise la production de nos ressources pétrolières en vue de l’amélioration des recettes de l’Etat d’une part ; et de l’augmentation de la production nationale qui doit quitter la zone modeste de 25.000 barils/jour, d’autre part. Pour y parvenir, seize (16) blocs pétroliers ont été sélectionnés pour cette première phase d’Appels d’Offres ouverts ou restreints, conformément aux textes légaux et règlementaires en la matière. » a-t-il dit selon les propos rapportés dans le compte rendu.
La même source indique qu’il s’agit de : – Pour le Bassin Côtier (3 blocs) : Nganzi, Yema II et Matamba-Makanzi II ; – Pour la Cuvette Centrale (9 blocs) : Moero, Upemba, Bloc 4, Bloc 4b, Bloc 6, Bloc 18, Bloc 21, Bloc 22 et Bloc 25 ; – Pour le Graben Tanganyika (4 blocs) : Kibanga-Kisoshi, Kalemie, KitukuMoliro et Mulula-Lubanga-Muhala.
La République démocratique du Congo vaut une estimation de 20 milliards de barils de pétrole, par contre faiblement exploitatés. Lors d’un point de presse le mercredi 06 avril 2022, le Ministre Didier Budimbu avait affirmé que sur les 100% des hydrocarbures qu’il y a dans le pays, seulement 4,5 % sont exploités et 95,5% jusqu’à ce jour sont encore sous le sol. D’où le besoin d’exploitation à ce stade est inévitable, pendant que monde se prépare pour muter vers les énergies propres.
En ce qui concerne la possibilité de raffiner le pétrole brut localement, par la même occasion le Ministre a renseigné que la RDC n’est pas en mesure de raffiner la quantité de pétrole sur place « et puis si nous raffinons, nous allons travailler en perte, le mieux est d’acheter à l’extérieur. Pour pouvoir régler cette situation, nous allons lancer les appels d’offres, ceux qui ont des moyens vont choisir des blocs et nous allons signer ce qu’on appelle de CPP (contrat de partage de production) à partir de ça l’État aura des moyens financiers et il y aura production et cela peut nous permettre de nous lancer aussi au raffinage.» a-t-il- dit lors de ce point de presse tenu au côté de ses collègue de la communication et des finances.
Dans l’entre temps, le pays subit de plein fouet la crise du carburant à la pompe, avec des fils des véhicules et motos-taxis. La possibilité d’une révision de prix à la hausse n’est pas toujours élaguée, pour résorber cette crise.
Émille Kayomba