Le gouvernement de la République démocratique du Congo vient de mobiliser une somme de 123,5 millions USD de quatre banques commerciales locales pour payer les arriérés de manque à gagner des distributeurs des produits pétroliers au pays. Ce consortium de 4 banques dont EquityBCDC, FirstBank DRC, Ecobank RDC et Standard Bank, a participé à cette transaction pour répondre au double objectif, note un communiqué du ministère de l’économie et celui des finances : « soutenir le secteur pétrolier national pour éviter toute rupture dans l’approvisionnement en carburant, tout en permettant au système financier congolais d’innover par une syndication de taille, essentiels pour l’essor de l’économie », lit-on dans ce document.
Pour ces deux portefeuilles du Gouvernement, il s’agit en réalité des avancées des réformes entreprises par l’Etat congolais, s’inscrivant dans une démarche globale d’assainissement et de rationalisation des subventions pétrolières, en vue de garantir une gestion plus efficace et transparente des ressources financières publiques. En RDC les arriérés de paiement des manques à gagner des opérateurs pétroliers mais aussi la conjoncture internationale ont été à la base de plusieurs crises que le secteur des hydrocarbures a connu durant l’année 2023.
Pour les dirigeants congolais, l’objectif de ces réformes entamées depuis 2022, qui a donné lieu à la cessation des subventions en faveur des secteurs de l’aviation et des mines ( 20 de l’ensemble de manque à gagner par l’Etat), « est d’atteindre une situation où les produits pétroliers ne nécessiteraient plus de subventions de manière structurelle, afin d’assurer ainsi une plus grande stabilité économique et financière pour le pays » peut-on lire dans ce document interministériel.
Pour ce consortium formé de ces 4 banques, il s’agit ici d’une synergie entre lui et les ministères qui témoigne d’un engagement commun en faveur de la stabilité économique et du bien-être des citoyens. « En agissant tel un stimulant, cet accord apporte un soutien vital aux entreprises pétrolières et logistiques, qu’elles soient de grande envergure ou indépendantes, dans les régions Ouest, Sud et Est. Il permettra non seulement la redynamisation de leurs activités, mais aura également des répercussions positives sur des secteurs interdépendants tels que le transport et l’industrie » ont dit à leur tour ces banques dans un communiqué publié ce mercredi.
Emille Kayomba