De ce entretien particulièrement symbolique avec le président de la République Félix Tshisekedi, la CENCO entend profiter de l’issue de cet échange pour prendre de la hauteur après plusieurs semaines compliquées sur la scène intérieure.
Le compte-rendu de la Cenco a fait référence à plusieurs sujets importants abordés notamment les questions électorales, celles liées au fonctionnement de l’église, de l’éducation mais aussi de la sécurité sur l’ensemble du territoire.
Pour ce qui est du processus électoral, Monseigneur Marcel Utembi a indiqué : » qu’il y a un temps pour tout, un temps pour réfléchir, un temps pour se quereller, un temps pour se concerter et un temps pour être réaliste et pour prendre des décisions », en ajoutant qu’un mémorandum a été transmis à ce sujet au Chef de l’Etat dont il s’est gardé, par ailleurs, de livrer le contenu à la presse, préférant réserver la primeur à l’autorité suprême du pays.
Poursuivant, le prélat déclare que l’église, l’État et d’autres partenaires, entant que partie prenante, sont astreintes à travailler en synergie dans le cadre d’un certain nombre d’aspects liés à la dynamique électorale. Tel est le cas, par exemple, de l’éducation civique électorale et de la mission d’observation dont il faut poser, d’ores et déjà, les fondements plutôt que d’attendre 2023. Pour lui, c’est sur ce genre que tous les efforts devraient être fédérés.
C’était le moment pour la CENCO de déposer les conclusions de sa session extraordinaire. « il a fallu que nous puissions venir partager les résultats de nos réflexions avec le Président de la République, dans la mesure où les questions que nous avons abordé ont concerné la situation sécuritaire, l’état du processus électoral et l’éducation chrétienne », a déclaré à la presse, l’Archevêque de Kisangani.
Quant à la situation sécuritaire du pays, il a indiqué que la Cenco a fait une série des recommandations au Président de la République pour qu’il voit dans quelle mesure l’État de siège pourrait être requalifié en Ituri et au Nord Kivu. Quant au secteur de l’éducation ayant aussi fait l’objet de la réflexion des Princes de l’église, la Cenco, a-t-il indiqué, s’est dorénavant engagée à prêter main forte au Gouvernement afin d’apporter des solutions idoines aux problèmes qui minent ce domaine vital de la vie nationale.
Cette rencontre, rappelons le, intervient après celles que les principales autorités des institutions de la République ont effectué chez le cardinal Ambongo et chez le représentant légal de l’église ECC André Bakundoa.
Émille Kayomba