Par-delà l’imbroglio qui sévit au sein de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), il était attendu une position officielle des instances nationales du parti présidentiel. Le 18 janvier dernier, la Commission Nationale de Discipline de l’UDPS a convoqué Jean Marc Kabund jusqu’à présent est président a.i de ce parti politique.
Plusieurs griefs sont retenus, pour la plupart, sont ceux commis en 2019 pendant le processus ayant abouti à la mise en place du gouvernement Ilunga Ilunkamba, sur fond d’une coalition FCC-CACH et d’autres contre les éléments de la Garde Républicaine.
Selon ce document, le 18 janvier dernier, en référence aux articles 65-66 des Statuts, 64-68 du Règlement Intérieur du Parti ainsi que des dispositions 22 et 28 du Règlement Intérieur de la CDP et à l’article 30 du Règlement Intérieur de la CND, le Bureau de la Commission Nationale de Discipline reproche à Jean Marc Kabund le fait remontant entre autres, au 08 Mars 2019 ; date à laquelle il s’est présenté à Kingakati en s’autoproclamant, d’après le bureau, Informateur.
Ainsi, poursuit le Bureau, il signa le communiqué conjoint FCC-CACH avec Néhémie Mwilanya Wilondja, accordant la majorité au FCC qui n’était ni un regroupement ni un parti politique reconnu par la CENI. Et de ce fait, il empêcha le président de la République nouvellement investi d’appliquer l’article 78 alinéas 3 de la Constitution. Cette supercherie considérée par la CND de manquement grave à l’article 65 alinéa 10 des Statuts de l’UDPS/TSHISEKEDI est à la base, confirme-t-elle, de la crise Institutionnelle que le président de la République a dénoncé en Octobre 2020.
Autre élément mis à charge de Jean Marc Kabund est le fait que soutient le bureau de CND, le mercredi 08 mai 2019, alors qu’il était invité avec les autres membres du directoire pour tenir la première séance du travail à la permanence du Parti, appelé le Peuple d’Abord, il requisitionna malicieusement les forces de l’ordre qui s’attaquèrent aux membres du directoire ainsi qu’à tous les membres du parti qui les accompagnaient, causant ainsi de très graves dégâts matériels et humains.
Outre ces griefs, le Bureau de la CND affirme que depuis le 17 janvier 2019, jusqu’à ce jour, Jean Marc Kabund a pris des décisions anti-statutaires, illégales et anarchiques. En plus de ces éléments, ce bureau fait mention du récent événement opposant ses gardes à la GR qui ne serait pas le premier, selon la CND/UDPS.
La CND dit trouver en Jean-Marc Kabund un véritable « délinquant politique et un récidiviste avéré et non un homme d’État, et encore moins un haut cadre du Parti qui prône les valeurs comme l’UDPS/TSHISEKEDI… ».
Le Bureau de la Commission Nationale de Discipline indique, en outre, que les griefs cités ci-haut ne sont pas exhaustifs, sans faire allusion à la mégestion calamiteuse du parti dont la commission nationale de l’audit aura large mission.
Dans ce document, il n’est pas noté la date et l’heure à laquelle Jean-Marc Kabund, président, a.i de l’UDPS, se présentera devant la commission nationale de discipline du parti.
La Rédaction