Le gouvernement congolais vient de dresser le bilan humain et matériel des inondations qui ont eu lieu dans plusieurs coins de la République démocratique du Congo (RDC) suite à la crue des eaux, après des séries des pluies diluviennes que le pays a connu en novembre et en décembre 2023. Au total c’est 72 territoires dans 16 provinces qui sont touchées à travers les cités et localités riveraines aux cours d’eaux notamment le fleuve Congo. Les provinces de l’Equateur, du Sud-Ubangi, de Kinshasa de la Tshopo sont les plus touchées par ces inondations, ont fait savoir les dirigeants congolais.
A Kinshasa, la situation est encore plus dramatique car entre autres la prestigieuse « cité du fleuve est sous eaux, plusieurs quartiers sont inondés, suite à la montée excessive des eaux du fleuves Congo et ses nombreuses rivières qui jonchent la ville. Les quartiers Mososo et Ndanu dans la commune de Limete, quartier Bitshaku tshaku à Barumbu…. » a fait savoir le porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya dans son compte rendu de la 122e réunion du conseil des ministres vendredi 26 janvier. Lors de ce conseil des ministres, le gouvernement a dressé un lourd bilan de ces inondations de « 282 665 ménages ont été touchés, 221 compatriotes ont perdu la vie, et 625 cas ont été répertoriés et pris en charge. Quant aux dégats d’infrastructures de base, il a été dénombré 67 519 maison, 1528 écoles 267 établissements de soins de santé, 211 marchés et 146 routes endommagées » selon le mécanisme de veille humanitaire cité par le ministre de la Santé publique à cette réunion.
Ce niveau de montée des eaux de 6,20 métres a eu lieu pour la dernière fois en 1961 selon la Régie des voies fluviales (RVF). A côté de dégâts signalés ci-haut, des alertes des glissements de terrain sont également enregistrées à Bukavu, à Kamituga dans le Sud-Kivu, à Kananga dans la province du Kasaï central, à Kanyoka dans le Kasaï, à Matadi dans la province du Kongo central. Pour des risques sanitaires qui étaient aussi prévisibles, le ministre de la Santé a fait savoir que les besoins urgents ont été identifiés et évalués afin d’organiser des interventions plus efficaces et les mesures nécessaires ont été prises. Le premier ministre a été annoncé dans ces zones sinistres, pour apporter l’appui du gouvernement aux populations touchées.
Emille Kayomba