Les conflits armés dans la partie orientale de la République démocratique du Congo ne cessent de traîner des problèmes derrière. Au delà de la problématique de la situation humanitaire qui se pose avec acuité, avec des déplacés en nombre croissant, c’est aussi cette autre question liée aux violences basées sur le genre, qui connait une montée en flèche. Cette derrière assertion relative à la violence sexuelle semble préoccuper au plus au point l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), à travers son Administratrice Samantha Power. Se basant sur les données de médecins sans frontières, elle a déploré cette croissance des violences sexuelles au Nord-Kivu, dont les femmes sont victimes.

Il faut rappeler que la province du Nord-Kivu fait face aux ADF, certains groupes armés mais aussi le M23 soutenu par le Rwanda. L’USAID établie un lien entre ces actes et les hostilités opposant le M23 et l’armée congolaise. Lesquelles hostilités sont à la base de déplacement massif de plus d’un million de populations, vivant dans des conditions dangereuses, qui font aussi que des milliers de femmes et d’enfants sont exploitées par des réseaux organisés de trafic sexuel, dont beaucoup seraient dirigés par « des personnes liées au gouvernement de la RDC» , a dit Samantha Power.

Elle a ainsi lancé un appel aux autorités de la RDC de s’affairer à protéger les populations, identifier des nouveaux sites pour les déplacés qui sont en nombre de plus en plus croissant, afin d’améliorer leur condition de vie, en disponibilisant tous les services sociaux de base. Le régime de Kigali est, dans cette même logique, appelé à mettre fin à son soutien aux forces négatives du M23, qui actuellement occupent plusieurs localités notamment dans les territoires de Rutshuru et Masisi au Nord-Kivu.
Émille Kayomba