La République démocratique du Congo et la République du Rwanda se sont mis d’accord sur le principe de cessez-le-feu de 3 jours entamé depuis le lundi 11 décembre 2023. Un engagement salué par les États unis d’Amérique, qui l’a proposé à la suite de la visite de sa directrice du renseignement national (DNI), Avril Haines, les 19 et 20 novembre dans les deux pays. « Aujourd’hui, à partir de midi, heure normale d’Afrique centrale (GMT+2), les forces armées et les groupes armés non étatiques ont cessé les combats pour faciliter le retrait des forces qui occupaient la localité de Mushaki et la route RP1030 (Kirolwire-Kitchanga), » lit-on dans un document se trouvant sur le site internet du gouvernement américain.
Les autorités américaines disent rester disposées à surveiller les activités des forces armées et des groupes armés non étatiques pendant le cessez-le-feu, en utilisant leurs « services de renseignement et ses ressources diplomatiques ». Le pays de Biden se dit favorable à la reprise des processus de Nairobi et de Luanda visant à s’attaquer aux facteurs actuels et historiques qui perpétuent cette crise de longue date.
Kinshasa disposé à respecter ce cessez-le-feu
Sur son compte X, le porte-parole du Gouvernement congolais, Patrick Muyaya, a fait savoir que « la RDC respectera ses engagements comme d’habitude et espère que cette fois-ci le Rwanda respectera les siens notamment en retirant effectivement ses troupes de notre territoire.» Pour ce qui est de la nécessité d’un retour au processus diplomatique dans les organisations sous-regionales, kinsaha « appelle à l’application rapide de la feuille de route issue des processus de Luanda et de Nairobi comme solution définitive à la crise qui prévoit notamment le désarmement et le cantonnement du M23, » tout en appréciant l’engagement des Etats-Unis pour le retour de la paix dans l’Est de notre pays.
Emille Kayomba