Quelques jours seulement après que le Rwanda ait commémoré avec pompe le 30e anniversaire de son génocide, dans une cérémonie officielle qui a connu la participation de plusieurs personnalités influentes du monde, Martin Fayulu sort de sa tanière pour hausser le ton et mobiliser la communauté internationale et les congolais sur le génocide qui est, selon ses mots, en cour d’exécution en République démocratique du Congo.

Le président de l’ECIDE et de la plateforme politique de l’opposition Lamuka s’est exprimé en ces termes : « en ce moment où le Rwanda commémore son génocide (génocide des Tutsis, Hutus et Twa), nous rappelons qu’en RDC, un Holocauste continue à se produire, un autre génocide, conséquence directe du premier. Et cela, dans l’indifférence totale de la communauté internationale. Congolais, réveillons-nous et refusons cet état des choses », peut-on lire sur son X. La situation sécuritaire dans l’Est de la RDC a commencé sa descente aux enfers quelques mois après le génocide rwandais de 1994. Ainsi, la mise en place de l’AFDL a eu lieu en 1996, un mouvement politico-militaire qui a pris le pouvoir à Kinshasa en 1997 en délogeant le Maréchal Mobutu.
Actuellement, l’insécurité dans la partie orientale de la RDC a atteint des proportions plus qu’inquietante, au point que le pays compte actuellement plus d’une centaine des groupes armés et des groupes terroristes, entre autre : les CODECO, les Maï-maï, l’ADF, le M23 soutenu par le Rwanda et bien d’autres.
Emilie Kayomba