Dans son discours devant le journaliste et autres invités ce lundi 27 février à Paris et en prélude de sa tournée en Afrique Centrale, notamment au Gabon, en Angola, en République du Congo et en République démocratique du Congo à partir du 01 mars, Emmanuel Macron a dû placer un mot sur la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC, répondant ainsi à une question d’un journaliste.

Avec ce qui passe dans l’Est du Congo, le Président Français indique que le monde assiste à une régression inacceptable. « l’offensive en cours de la milice du M23, sous sanction du Conseil de sécurité, est une guerre qui nous ramène à 10 ans en arrière. Elle a des conséquences terribles pour les populations, et je pense en particulier à de centaines de milliers des populations déplacées à qui tout manque et la Capitale de la région, Goma, qui est menacée, » dit Emmanuel Macron.
Pour le premier citoyen de l’hexagone et les territoires d’outre-mer, la première urgence est humanitaire. Un sujet qui, dit-il, fait l’objet de plusieurs discussions entre lui et d’autres partenaires de l’Union Européenne. Selon lui, « l’unité, la souveraineté, l’intégrité territoriale du Congo ne se discute pas, » avant d’ajouter : « la guerre dans l’Est de la RDC ne doit pas être une guerre oubliée. »

Kinshasa qui fait face à une résurgence des affrontements entre lui et le groupe armé du M23 s’est engagé dans deux principaux processus de paix, celui de Luanda et celui de Nairobi, qui étaient une fois combinés, et ont produit la feuille de route de Luanda que Félix Tshisekedi a appelé au respect lors de la 52e session de droits de l’homme de Nations Unies en Suisse. Emmanuel Macron qui croit en une solution collective dit soutenir toutes ces médiations et appelle les acteurs à une éventuelle unification.
Dans la nouvelle politique française pour l’Afrique proposée par Macron hier, un accent est mis sur l’humilité de la France vis-à-vis du continent face aux multiples défis auxquels la région fait face. Du défi sécuritaire, climatique, au défi démographique, avec la jeunesse qui arrive et à laquelle il faut proposer un avenir pour chacun des États africains, a-t-il égrené, il faut consolider des États et des administrations, investir massivement dans l’éducation, la santé, l’emploi, la formation, la transition énergétique, indique Emmanuel Macron.

Sur le plan militaire, il envisage une coopération s’inscrivant dans une autre logique avec des effectifs réduits, s’impliquant plus sur la formation. Cela, selon lui, pour un nouveau partenariat entre la France et l’Afrique.
Emille Kayomba