Les États-Unis d’Amérique poussent pour plus d’actions diplomatiques en vue de résoudre le conflit armé dans la partie Est de la République démocratique du Congo. C’est ce que le Secretaire d’Etat américain Antony Blinken a déclaré ce jeudi en Angola, la dernière étape de sa tournée Africaine. Un conflit alimenté par l’activisme du M23 dans la partie Est de la République démocratique du Congo principalement dans le Nord-Kivu.
Ce mouvement du 23 mars est soutenu par le Rwanda selon Kinshasa mais aussi plusieurs rapports des experts des Nations-Unis. Ce que Kigali n’a jamais accepté. C’est toute la pomme de discorde entre les deux pays qui sont à ce jour en froid diplomatiquement.
Pour résoudre ce conflit, deux initiatives ont été mises en place. Le mécanisme de Luanda avec la médiation du président angolais Joao Lourenco mais aussi le mécanisme de Nairobi qui a pour médiateur l’ex président Kenyan Uhuru Kenyatta. Selon Anthony Blinken qui a rencontré le président angolais à Luanda ce jeudi, Joao Lourenço bénéficie de la confiance des parties au conflit. Selon le représentant de Washington, Luanda et Nairobi doivent redoubler d’efforts diplomatiques. Pour lui, la réélection de Félix Tshisekedi, avec sa prestation de serment le samedi 20 janvier, est un moment clé pour accélérer la démarche.
Toutefois, il a salué l’engagement du président angolais. « Le président Lourenço a joué un rôle très important en essayant de gérer les crises par la diplomatie, en particulier ce qui se passe dans l’est du Congo et au Rwanda, où le processus mis en place par l’Angola est très important pour essayer de trouver une voie diplomatique vers l’avant et pas par la guerre. Alors tout ça pour vous dire qu’il devient un partenaire de plus en plus important. », a-t-il laissé entendre devant les journalistes.
Dans l’Est du Congo-Kinshasa, les affrontements entre le M23 aujourd’hui élargi à L’AFC de Nangaa et les forces loyalistes se poursuivent en violation du cessez-le-feu négocé par Washington. Le cas illustratif est l’attaque de Mweso à Massi dans le Nord-Kivu ce jeudi qui a fait 19 morts et 27 blessés. Tout ceci dans un contexte où la mission de la SADC a remplacé les Forces de l’EAC dont l’action a été jugée inefficace.
Emille Kayomba