Le parquet près la Cour de Cassation veut voir plus clair dans le dossier lié au projet d’installation des forages et de construction des stations mobiles de traitement d’eau pour 1000 localités en République Démocratique du Congo, un projet du ministère du développement Rural, confié au consortium Stever Construct Cameroun Sarl-Sotrad Water. Le PGR Firmin Mvonde a demandé, dans une correspondance, au Bureau technique de contrôle (BTC) de mener une évaluation de la mise en oeuvre de ce projet, afin de juguler tous les doutes qui l’entourent.
« Une instruction judiciaire est ouverte à notre office dans la cause relative à l’installation des forages et à la construction des stations mobiles de traitement d’eau pour 1000 localités en République Démocratique du Congo par le consortium Stever Construct Cameroun Sarl-Sotrad Water. Vous rendre au siège du consortium susvisé et vous faire communiquer les adresses où ont été installés et/ou construits en République Démocratique du Congo les ouvrages vantés ci-dessus, en évaluer le coût au cas par cas, ou moyen dans l’ensemble, en commençant par la ville de Kinshasa », lit-on dans le document du PGR.
A titre de rappel, tout part d’un communiqué du ministère des finances sur ce dossier rendu public le 11 avril dernier. En effet, selon ce document, le Ministère du Développement rural a signé, en date du 21 avril 2021, un contrat d’installation de 1.000 forages et de construction de stations mobiles de traitement d’eau dans 1.000 localités à travers le territoire national, pour un coût global de 398.982.383,41 USD, soit 398.982 USD en moyenne par station.
Constatant le coût exorbitant, le ministre des Finances Nicolas Kazadi a demandé qu’il soit revu au rabais. Ce qui a été obtenu, en élargissant les nombres de livrables. Le problème ce qu’à ce jour, il y a un décalage entre les 71, 816 millions USD qui ont été déjà versés au prestataire, correspondant à 241 livrables, et le niveau physique d’exécution. Sur ce, l’argentier national a conditionné le nouveau paiement par la livraison de ces 241 stations. Cette évaluation requise par le PGR vaut tout son pesant d’or car les chiffres en termes d’argent liés à ce méga projet à suscité plusieurs réactions dans l’opinion publique via notamment les réseaux sociaux. Le dénouement de cette affaire par la justice permettra à plus d’un d’avoir le coeur net.
Emilie Kayomba