On en dénombre près de 50 dans les territoires de Mahagi et de Djugu en province de l’Ituri, les écoles qui ont fermé leurs portes depuis le mois de décembre 2022. Pour cause, la recrudescence de violentes exactions commises par la milice Codeco dans différentes localités prises pour cible de leurs attaques.
En territoire de Mahagi, c’est environ trente-deux écoles qui ont baissé le rideau dans les chefferies de Angh’al, de Alur Djuganda et de Walendu Watsi. Selon la société civile locale qui déplore cette situation, à la base, les affrontements entre les deux groupes armés Codeco et Zaïre qui ont contraint plus de soixante mille personnes à trouver refuge dans des zones jugées sécurisées loin de leurs milieux respectifs. Pour l’heure, ces déplacés dont parmi eux les femmes, les enfants et les personnes de troisième âge, vivent dans des conditions déplorables ne sachant pas quand retourner dans leurs villages sous occupation des éléments de codeco, a ainsi indiqué Emmanuel Afoyorwot Abekani, coordinateur adjoint de la société civile de Mahagi.
Pendant ce temps, à Djugu, territoire d’où sont partis ces groupes armés, la société civile locale par la voix de son président Charité Banza, fait un état de lieu d’une quinzaine d’écoles réduites sous silence dans plus de dix villages dont les derniers en date, Drodro, Blukwa, Largu, Nyamamba, Datule qui ont enregistré des morts dans une série d’incursions menées par les miliciens de Codeco la semaine dernière. L’on observe également une situation similaire dans les territoires de Irumu et de Mambasa.
Qu’adviendra-t-il de l’année scolaire dans cette partie du pays ? Nul ne peut y répondre, tant que le gouvernement provincial continuera à considèrer ces miliciens auteurs de plusieurs massacres en Ituri, comme les civils qui ne peuvent subir la force de l’armée régulière dixit Luboya Johnny, Gouverneur militaire de la Province.
La Rédaction b-onetv.cd