C’est un feuilleton qui défraye l’actualité politique, secoue le parti présidentiel UDPS, et à même de rabattre les cartes aux moments où les élections s’approchent. Une éventuelle démission de Jean-Marc KABUND, comme vice-président du bureau de l’Assemblée nationale, peut quand même être lourde de conséquences. Qui, ou qu’est-ce qui serait à la base de cette décision ? Et quelle pourrait être la suite des événements, au regard également de son statut de numéro 1 de l’UDPS et par ailleurs de son avenir politique ?
La goute qui a débordé le vase.
Tout est parti d’une ‘’violence routière’, querelle entre la garde rapprochée du 1er vice-président de l’Assemblée nationale et un élément de la garde présidentielle, commis à la sécurité d’un membre de la famille du Chef de l’État. Les frères d’armes de la sécurité présidentielle n’ont pas digéré l’humiliation d’un de leur, et ont répondu par une expédition punitive dans la résidence de Jean-Marc KABUND le lendemain. Après constat des dégâts, l’homme annonce dans la foulée sa démission au poste de 1er Vice-président de l’Assemblée nationale le jour suivant. Une nouvelle qui a non seulement surpris, mais surtout choqué au sein de l’Union Sacrée. ‘’Brimades, humiliations et tortures’’, sont les mots qu’il choisit pour annoncer son ras-le-bol. Et quelques minutes après devant une poignée de combattants, il répétait avoir pris cette décision pour leur intérêt.
Qui a provoqué l’enfant terrible de la 10e rue ?
Qu’on l’aime ou qu’on le déteste, Jean-Marc KABUND détient certains atouts qui ont pesé surtout dans le renversement du FCC et la consolidation de l’Union Sacrée aujourd’hui, avec l’appui, bien sûr, de ‘’la base’’. ‘’Sa présence dans le bureau de la Chambre basse du Parlement depuis MABUNDA, est une mesure de sécurité pour le pouvoir de Félix TSHISEKEDI’’, a lâché un combattant fondu en larmes au siège du parti hier. L’enfant terrible de la 10e rue, revendique toujours sa loyauté au combat mené pour un État de droit et le bien-être des Congolais. Très exigeant en matière de respect des engagements politiques, Jean-Marc KABUND n’a pas sa langue en poche, ce qui fait dire à ses détracteurs « qu’il n’a pas encore atteint le niveau d’un Homme d’Etat’’.
L’assaut fatal !
C’est une hypothèse à ne pas exclure. Il rend le tablier à la suite d’un incident au cours duquel sont indexés les éléments de sa propre garde et ceux de la sécurité du président de la République et de sa famille. Jean-Marc n’a pas attendu pour décider sur l’une des responsabilités majeures, lui confiées par ‘’le mandant’’ TSHISEKEDI. Même la base qui afflue dans sa résidence pour constater l’inattendu, le supplie pour reconsidérer une position qui peut compromettre ‘’les plans stratégiques de 2023’’.
Questions réponses !
En démissionnant de l’Assemblée nationale, KABUND ne pourrait-il pas signer son départ de l’UDPS, et ainsi rompre les liens avec le fils du sphinx ? Il est bien conscient des oppositions qu’il a rencontré au sein même du parti, depuis sa désignation comme intérimaire, jusqu’à présent. Si sa décision de quitter le bureau de l’Assemblée ne plairait pas à Félix TSHISEKEDI, il n’aura pas de choix à lui préférer à un autre. Le Président a.i de l’UDPS a-t-il des choses qu’il reproche à son ‘’autorité morale’’ pour lesquelles il procède par les voies des menaces politiques ? KABUND n’a jamais cessé de critiquer les collaborateurs de Félix TSHISEKEDI, depuis que KAMEREH a été inculpé dans le dossier 100 jours. Pour lui, le Chef s’est entouré des ‘’affairistes’’ qui ne sont pas compétents à l’aider à concrétiser la vision de l’UDPS qui l’a hissé à la tête du pays. KABUND serait-il le prochain BELTSHIKA, MUBAKE, TSHIBALA et d’autres fils de ‘’l’opposition radicale’’ qui quitte le navire UDPS ? Pour ça exactement, c’est ce que attendent tous les opposants du pouvoir de Félix TSHISEKEDI et les déçus de sa politique, pour remplir les rangs des adversaires de BETON en 2023.
Constantin NTAMBWE